Un été en plein air pour contrôler les insectes des plantes d’intérieur
Ill.: majorclanger.co.uk, www.pinclipart.com, www.pngwing.com & clipart-library.com, montage: jardinierparesseux.com
L’un des phénomènes les plus curieux du jardinage intérieur est que de nombreux insectes nuisibles — ceux qui sont si difficiles à contrôler à l’intérieur — disparaissent lorsque vous mettez la plante à l’extérieur pour l’été. Pucerons, cochenilles farineuses, araignées rouges (tétranyques), thrips, aleurodes et mouches du terreau (sciarides): tous sauf les cochenilles à carapace semblent s’évanouir lorsque vous placez vos plantes à l’extérieur pendant l’été.
Je n’ai jamais pu découvrir ce qui arrive à ces insectes lorsque la plante est à l’extérieur. Un insecte prédateur arrive-t-il pour les réprimer? Est-ce le choc d’être soudainement exposés aux conditions climatiques radicalement différentes qui les fait fuir? La pluie et les arrosages du feuillage les délavent-ils de la plante? La cause demeure un mystère. Mais mettez une plante infestée à l’extérieur pendant une semaine ou deux et ses ravageurs auront disparu… du moins de la vue.
Il est difficile de dire si cela vaut aussi pour les cochenilles à carapace. Certes, elles ne semblent pas proliférer en plein air, mais, mortes ou vivantes, leur carapace reste sur la plante. La carapace en forme de bouclier que vous voyez peut héberger un insecte vivant, mais aussi un insecte mort: visuellement, il n’y a pas de différence. Si vous nettoyez soigneusement une plante infestée de cochenilles à carapace au moment de la placer à l’extérieur, passant sur toute sa surface avec une brosse à dents trempée dans de l’eau savonneuse, au moins la plante sera débarrassée de toute cochenille à carapace pour l’été, car après un tel brossage, les cochenilles ne reviendront pas de sitôt.
Pas disparus, mais cachés
Cependant, ces insectes ravageurs se cachent évidemment quelque part, peut-être à l’aisselle des feuilles ou à un autre endroit dissimulé, car ils reviennent lorsque vous rentrez les plantes dans la maison. Enfin, pas tout de suite, mais plus tard. Malgré les traitements préventifs, certains semblent toujours ressortir de leur cachette, généralement en février ou mars, juste au moment où la plante commence une nouvelle saison de croissance, et alors l’infestation reprend. L’araignée rouge fait exception à cette règle: elle apparaît nettement plus tôt, dès qu’on commence à chauffer la demeure, car elle prolifère sous l’air sec provoqué par le chauffage.
Ce «retour de nulle part» est surtout courant chez les cochenilles farineuses et à carapace, les thrips, les aleurodes et les araignées rouges. Ils semblent toujours réapparaître sur les mêmes plantes, signe qu’ils y étaient probablement toujours discrètement cachés.
Le cas des pucerons est différent en ce que oui, ils semblent souvent revenir, mais apparaissent alors sur des plantes différentes. Il n’est donc pas clair s’ils descendent des pucerons de l’année précédente ou s’ils sont entièrement nouveaux, arrivés d’une source extérieure.
Quant aux mouches du terreau, eh bien, leur présence semble toujours sporadique. Elles apparaissent ici et là sans rime ni raison, disparaissant pendant des mois avant de réapparaître. Il est difficile de dire d’où elles viennent!
Empêcher l’attaque
Pour prévenir ce «retour de nulle part», donnez à vos plantes, lors de la rentrée, un sérieux nettoyage à l’eau savonneuse, comme décrit dans Pour une rentrée sans insectes. Cela fonctionne bien avec la plupart des insectes nuisibles, mais pas tant avec les cochenilles farineuses et à carapace. D’après mon expérience avec ces deux ravageurs, une fois qu’une plante en est infestée, elle le sera toujours. Vous penserez peut-être que vous les avez enfin contrôlés, mais elles réapparaîtront éventuellement! Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans l’article Histoire d’horreur: trente ans de cochenilles. J’ai maintenant appris à jeter n’importe quelle plante infestée de cochenilles farineuses ou à carapace: elles ne semblent tout simplement jamais lâcher prise.
Alors, un été en plein air, avec plus de soleil, une meilleure circulation d’air, une douce pluie bénéfique et surtout, sans insectes? Quelle plante n’aimerait pas profiter d’un tel séjour? À vous de l’offrir à vos plantes de maison.
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