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Trois plantes diaboliques

Noisetier tortueux (Corylus avellana ‘Contorta’). Photo: crocus.co.uk

Cette Halloween, il peut être intéressant de découvrir quelques plantes qui, par leur forme grotesque, sont associées au monde des fantômes et des goules.

 Noisetier tortueux (Corylus avellana ‘Contorta’)

Cet arbuste bizarre est une mutation du noisetier commun, celui qui produit les noisettes comestibles. Mais le noisetier tortueux ne produit pas de noix ou encore, très rarement. On le cultive plutôt pour ses tiges bizarrement tordues qui créent un effet fantomatique dans le paysage.

L’effet n’est pas aussi évident l’été, quand la plante est couverte de feuilles vertes (elles-mêmes irrégulièrement tordues), mais quand celles-ci tombent à l’automne, l’attrait de cet arbuste se révèle. Il est adapté aux climats tempérés (zones de rusticité 4b à 8) et pousse sous des «conditions normales de jardin», soit au soleil ou à la mi-ombre dans un sol plutôt riche et bien drainé. Il peut atteindre 2 m de hauteur et autant de largeur, mais comme ses tiges se contorsionnent au lieu de s’allonger normalement, sa croissance est très lente.

Orme pleureur (Ulmus glabra ‘Camperdownii’)

Orme pleureur (Ulmus glabra ‘Camperdownii’). Photo: abc10, Wikimedia Commons

Greffé sur un tronc droit, cet orme pleureur produit des branches qui poussent d’abord à l’horizontale, puis retombent. Au début de sa vie, il est assez symétrique, mais en vieillissant, après 20 ans et plus, sa forme devient de plus en plus irrégulière et fantomatique. De gros spécimens dans des parcs (et cimetières!) finissent souvent par attirer l’attention des enfants du coin pour prendre des noms comme « arbre du pendu ». 

L’orme pleureur atteint jusqu’à 6 m de hauteur et 8 m d’étendue, mais seulement après plusieurs décennies. Il est important de demander, à l’achat, quelle espèce d’orme a servi de porte-greffe (tronc), car on a remarqué que beaucoup d’ormes pleureurs produits depuis les 25 dernières années ont été greffés sur un orme de Sibérie (Ulmus pumila), qui a la vie courte : 10 à 20 ans seulement. Il faut préférer des arbres greffés sur U. glabra ou U. × hollandica, qui peuvent vivre, eux, plus de 100 ans. Plantez-le au soleil ou à la mi-ombre dans un sol plutôt riche et bien drainé. Zones 4b à 7.

Canne du diable (Aralia spinosa)

Canne du diable (Aralia spinosa): quelle canne! Photo: www.ncwildflower.org

Ce curieux petit arbre ou grand arbuste, qu’on appelle aussi aralie épineuse, produit des tiges très droites en forme de canne, mais fortement couvertes d’épines, d’où son nom commun, car seul le diable pourrait se servir d’une telle béquille!

L’effet est très visible l’automne, une fois les feuilles tombées : on ne voit que de hautes tiges dressées, sans la moindre ramification. Il pousse en colonies de plusieurs tiges et porte l’été d’énormes feuilles bipennées aux nombreuses folioles : parfois, elles atteignent 1 m de longueur! Les feuilles aussi sont épineuses. 

Canne du diable en été. Photo: zloizloi.typepad.com

La plante fleurit très joliment du milieu de l’été au milieu de l’automne, produisant des panicules de fleurs blanc crème. À mesure que l’automne avance, des fruits noirs remplacent peu à peu les fleurs.

La canne du diable peut atteindre de 3 à 6 m de hauteur. La colonie continue de s’élargir durant toute la vie du petit arbre, mais il est facile de maintenir la canne du diable à un diamètre de 2 ou 3 m en supprimant quelques-uns de ses nombreux drageons. Elle préfère le soleil ou la mi-ombre. Tous les sols, même les plus pauvres, lui conviennent. Zones de rusticité : 4b à 9.

Un arbre d’apparence maléfique! Photo: www.etsy.com

Préparez donc une Halloween des plus effrayantes en plantant ces végétaux d’apparence maléfique sur votre terrain : les enfants du coin seront bien impressionnés!


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