Comment installer un pré fleuri
Un pré fleuri peut assurer plus de 6 mois de floraison!
Blogueur invité. Ce billet a été écrit par Paul Jenkins de Wildflower Farm et traduit de l’anglais par www.jardinierparesseux.com. Sauf mention contraire, toutes les images sont fournies par Wildflower Farm.
Rêvez-vous d’un pré de fleurs sauvages sur votre terrain? Voulez-vous profiter du spectacle d’une floraison sans arrêt du printemps à l’automne? Souhaitez-vous attirer des papillons, des pollinisateurs et des oiseaux chanteurs à votre propriété?
Créer un pré de fleurs sauvages durable et à entretien minimal exige du temps et de la patience au début, mais ce n’est pas si difficile à réussir. Mais comme ailleurs dans la vie, il y a une bonne et une mauvaise façon de faire les choses. Au cours de mes 30 années d’expérience «sur le terrain» dans la création de prairies de fleurs sauvages, j’ai appris que le meilleur moyen de réussir consiste à observer et à reproduire les méthodes de la nature, car nous ne pouvons pas forcer les plantes à croître là où la nature ne les a pas prévues.
Bien qu’il soit impossible d’écrire une «recette du succès» qui fonctionne dans toutes les circonstances, je peux au moins vous fournir des directives qui vous aideront à créer avec succès votre propre pré de fleurs sauvages.
Partir du bon pied
Les prés fleuris nécessitent une bonne planification, une préparation adéquate du site, les bonnes semences selon le type de sol dans lequel les plantes vont pousser et un entretien périodique à point nommé. À mesure que votre prairie de fleurs sauvages s’établira, elle commencera à prendre de la maturité, se mettant à fleurir au cours de la deuxième et surtout de la troisième année de croissance, et vous aurez alors un écosystème naturel et durable sur votre terrain qui ne nécessitera ni arrosage ni fertilisant.
Non seulement un pré fleuri est-il bon pour l’environnement et très attrayant, mais vous économiserez du temps et de l’argent!
Afin de comprendre comment cultiver votre propre pré de fleurs sauvages, il est important de saisir ce qu’est un pré fleuri.
Une prairie de fleurs sauvages naturelle est vaguement définie comme un espace ouvert, c’est-à-dire dépourvu d’arbres et de grands arbustes, où s’installe un écosystème naturel de fleurs et de graminées indigènes qui poussent ensemble en synergie.
Cultiver des fleurs sauvages et des graminées indigènes associées de la même manière que dans la nature éliminera la concurrence des mauvaises herbes, car les racines denses et fibreuses des graminées indigènes se mêlant aux racines verticales des fleurs sauvages formeront une barrière souterraine qui empêchera efficacement les espèces indésirables, c’est-à-dire les «mauvaises herbes», de s’y enraciner.
L’image ci-dessus montre ces différents types de systèmes racinaires et leur profondeur. En occupant les différentes strates du sol, ces plantes coexistent, formant une communauté végétale très unie.
Quand vous voulez créer un pré fleuri, il faut choisir les espèces les mieux adaptées aux conditions du site, au type de sol, à l’ensoleillement et aux conditions d’humidité typiques du lieu.
L’asclépiade tubéreuse et le lupin sauvage sont des plantes de prés bien drainés.
Par exemple, l’asclépiade tubéreuse (Asclepias tuberosa) et le lupin sauvage (Lupinus perennis) ne réussissent bien que dans des sols sablonneux et bien drainés, tandis que d’autres espèces telles que le populage des marais (Caltha palustris) et la lobélie cardinale (Lobelia cardinalis) ont besoin de sols humides pour prospérer.
Le populage des marais et la lobélie cardinale ont besoin de sols humides.
Surprise: on sème à l’automne!
Comme la plupart des fleurs sauvages pérennes de climat tempéré sont «programmées» par la nature pour exiger l’action de gel et de dégel d’un hiver froid pour ramollir l’enveloppe de leurs semences, ce qui déclenche la germination au printemps, le moment idéal pour semer leurs graines est alors à la fin de l’automne, normalement après qu’un gel sévère ait mis fin à la croissance pour l’année, mais avant que le sol ne soit solidement gelé. Le choix de ce moment pour semer reproduit la méthode de mère Nature qui fait tomber les graines à l’automne pour qu’elles germent ensuite au printemps suivant. Selon le climat local, ce moment est souvent à la fin d’octobre, en novembre ou en décembre.
Cela dit, les semis faits au printemps peuvent également réussir, mais il est important de comprendre que les semis printaniers nécessiteront un arrosage régulier pendant les premiers mois suivant le semis, alors que les semis faits à l’automne n’auront pas besoin d’être arrosés du tout.
Votre futur pré fleuri pourrait être aussi petit qu’une petite parcelle ensoleillée dans un coin de votre arrière-cour ou encore, couvrir plusieurs hectares à la campagne. Dans les deux cas, la meilleure façon de commencer est d’abord de déterminer quel type de sol vous avez.
Types de sol
En règle générale, dans les aménagements paysagers modernes, la première étape de toute nouvelle plantation consiste à complètement modifier le sol, mais lors de l’aménagement d’un pré composé de fleurs sauvages et de graminées indigènes, l’approche est complètement contraire. Ces végétaux ont évolué au fil des ans pour préférer certains types de sol; ainsi, au lieu de modifier automatiquement le sol pour répondre aux besoins des plantes, je recommande de sélectionner les espèces conçues par la nature pour prospérer dans le sol que vous avez. Pour ce faire, il faut donc savoir quel type de sol se trouve sur votre propriété.
Le sol peut être divisé en trois catégories de base: sable, limon et argile. Bien qu’il y ait de grandes variations au sein de ces trois catégories, elles sont quand même très utiles pour savoir si une plante donnée pourrait s’y adapter ou non.
Sols sablonneux
Les sols «légers» contiennent des particules de sol de grande taille, bien espacées et faciles à travailler. Ces sols meubles permettent à l’eau de s’écouler facilement, assurant un assèchement en peu de temps. Les sols sablonneux contiennent également un pourcentage élevé d’air, car les grains de sable ne sont pas collés les uns sur les autres. Ces sols sont généralement pauvres en nutriments et sont souvent plus acides que les limons et les argiles plus fertiles.
Sols argileux
Communément appelés sols glaiseux ou sols lourds, les sols argileux se situent à l’extrémité opposée du spectre de la taille des particules. L’argile contient de très petites particules de sol bien tassées. Les sols argileux sont plus difficiles à travailler que les sols sablonneux ou limoneux, car les minuscules particules forment des liens solides les uns avec les autres. Les 10 premiers centimètres des sols argileux s’assèchent souvent complètement en été, devenant presque du béton. Cependant, les sols argileux sont généralement riches en nutriments, ont une grande capacité de rétention d’eau et peuvent être très productifs.
Les sols limoneux
Le limon est de structure intermédiaire entre le sable et l’argile et constitue, en fait, le meilleur des deux mondes. Les sols limoneux sont généralement fertiles et retiennent bien l’eau, mais fournissent également un bon drainage et sont faciles à travailler, ce qui en fait une excellente terre de culture pour la plupart des plantes. Beaucoup de fleurs sauvages réussissent mieux dans un sol limoneux.
Le test de compression
Pour déterminer le type de sol que vous avez, faites un «test de compression». Creusez simplement un petit trou d’environ 30 cm de profondeur et prenez une poignée de terre du fond du trou. Serrez bien votre poignée, puis ouvrez votre main. Si le sol se désagrège rapidement, vous avez du sable. S’il reste ensemble, formant presque une boule, vous avez de l’argile. Si le sol comprimé tient ensemble en général, mais est un peu friable et surtout facile à travailler, vous avez du limon.
Maintenant que vous savez quel type de sol vous avez pour créer votre pré fleuri, vous êtes en mesure de sélectionner les meilleures espèces naturellement adaptées à votre propriété. Sur le site Web www.wildflowerfarm.com, nous proposons une variété de mélanges de graines de fleurs sauvages, chacun spécialement conçu pour différents types de sol.
Préparation du site
La préparation adéquate du site est l’un des facteurs les plus importants dans la réussite de toute plantation de pré fleuri. La surface à ensemencer doit être lisse et exempte de mauvaises herbes. Les mauvaises herbes existantes rivaliseront avec vos semis de fleurs sauvages pour les nutriments, l’eau et la lumière du soleil. Bien qu’il soit presque impossible de retirer toutes les graines de mauvaises herbes incorporées naturellement au sol, il est crucial d’éliminer autant de mauvaises herbes que possible avant la plantation. Si elles ne sont pas contrôlées, elles retarderont la croissance et la maturation de votre prairie. Une surface à ensemencer lisse et sans mottes garantira un contact ferme entre le sol et les semences, améliorant ainsi leur germination.
Il existe trois méthodes efficaces pour préparer le site, toutes acceptées dans la culture biologique:
Désherbage par bâchage
Sur de petites pelouses de 100 m2 ou moins, on peut étouffer les mauvaises herbes facilement et efficacement sans équipement spécial. Le bâchage consiste à recouvrir la pelouse de plastique noir, de vieux tapis, de vieux morceaux de contreplaqué ou d’une épaisse couche de feuilles, de carton ou de journaux. La barrière devrait être posée au printemps et laissée en place pour une saison de croissance complète. Enlevez-la à l’automne lorsque vous êtes prêt à semer votre pré fleuri.
Déplacage
(Pour les pelouses exemptes de mauvaises herbes vivaces seulement.)
Le moyen le plus rapide de préparer une pelouse pour la plantation est d’enlever les 7,5 cm supérieurs de gazon à l’aide d’un déplaqueuse (détourbeuse). Cela crée un site de plantation presque sans mauvaises herbes, prêt pour l’ensemencement. Il reste que, après le retrait du gazon, la zone déplaquée sera plus basse que la pelouse environnante. Vous pouvez facilement louer une déplaqueuse pour cette procédure. Une fois le gazon enlevé, ratissez la zone avec un râteau aux dents en acier pour ameublir la surface du sol.
Cultivation du sol
On peut tuer les graminées d’une pelouse en retournant le sol avec un motoculteur trois fois à une semaine d’intervalle. Retirez toutes les mottes de gazon et ratissez la zone avec un râteau à dents en acier pour créer une surface d’ensemencement lisse.
Si le gazon est très infesté de mauvaises herbes vivaces ou de graminées traçantes telles que le chiendent (Elymus repens) ou le sorgho d’Alep (Sorghum halepense), labourer le sol trois fois ne suffira pas. Il faudra passer le motoculteur toutes les trois semaines pendant tout l’été. Cela tuera à la fois les graminées de la pelouse et les mauvaises herbes pérennes. Quand la pelouse est bien morte, ratissez la zone avec un râteau en acier pour ameublir la surface du sol.
Faire table rase
Un site bien préparé représente la moitié de la bataille de l’établissement d’un pré fleuri. En supprimant la végétation existante et en fournissant une surface d’ensemencement adapté à la germination et à la croissance des semis, vous voilà sur la bonne voie pour réussir votre plantation. Une fois établi, votre pré de fleurs sauvages vous donnera des années de plaisir contre un minimum d’entretien!
Dès que votre terre est correctement préparée et débarrassée des mauvaises herbes, il s’agit de préparer la surface pour recevoir votre mélange de semences. Il faut assurer un bon contact entre les semences et le sol, ce qui nécessite une surface du sol bien ameublie et à texture fine, sans grosses pierres ou mottes. Passez encore le motoculteur sur la zone, mais très légèrement, à pas plus de 2,5 cm de profondeur, puis ratissez avec un râteau à dents en acier pour lisser le sol.
L’ensemencement
Habituellement, on sème un pré fleuri à la volée. Évitez de le faire lorsque le sol est humide, surtout si c’est un sol argileux et lourd. Attendez plutôt que le sol soit sec avant de semer.
Semer un pré fleuri est très similaire à semer une pelouse, mais au lieu d’utiliser un semoir mécanique, on sème à la volée (à la main). Mélangez les semences dans un volume plus important d’une charge inerte légère telle que la sciure de bois, la tourbe horticole, le sable propre (sable de terrain de jeu ou sable de constructeur) ou la vermiculite. Le produit précis que vous utiliserez a peu d’importance; utilisez ce que vous avez sous la main.
Pour chaque surface de 100 m2 à couvrir, remplissez un bac de stockage en plastique de 70 L jusqu’à 10 cm du bord avec l’une des charges décrites ci-dessus.
Humidifiez la charge avec de l’eau jusqu’à ce qu’elle soit légèrement humide au toucher. L’eau est nécessaire pour que les graines collent à la charge et facilite ainsi la distribution uniforme des graines.
Mélangez maintenant environ 155 g de semences (la quantité normalement nécessaire pour couvrir 100 m2) à la charge. Notez que la quantité exacte peut varier selon le mélange de semences, un détail qui paraîtra sur son emballage.
Après avoir mélangé vos semences à la charge, semez à la volée la moitié du mélange sur l’ensemble du site en faisant un aller-retour dans un sens (par exemple, nord-sud). Ensuite, appliquez la seconde moitié du mélange sur le site en marchant perpendiculairement à la direction dans laquelle vous avez semé la première moitié. Cet ensemencement bidirectionnel assurera une distribution uniforme des semences.
Une fois que vous avez appliqué les graines à la volée, ratissez légèrement le secteur pour les mélanger à la surface du sol, puis raffermissez le sol en le roulant avec un rouleau à gazon (disponible dans un centre de location d’outils). Les graines de fleurs sauvages doivent être bien en contact avec le sol pour assurer une bonne germination et c’est en roulant le secteur après le semis qu’on y parvient.
Post-ensemencement
Après avoir semé les graines, il est très important de couvrir la zone avec du paillis. Une légère couche de paille ou de tourbe horticole («mousse de tourbe») propre et sans mauvaises herbes aidera à retenir l’humidité et améliorera la germination des graines au printemps. Ce paillage est particulièrement utile sur les sols secs et sablonneux et les sols argileux lourds.
Le paillis doit à peine recouvrir la surface du sol et ne dois jamais la boucher complètement: il devrait être possible de voir un peu le sol à travers le paillis. N’utilisez pas du foin comme paillis, car il contient invariablement d’innombrables graines de mauvaises herbes.
Une fois que vous avez semé votre pré et paillé le secteur, il est temps de vous reposer un peu. En fait, reposez-vous tout l’hiver, car il faut maintenant attendre que les graines germent au printemps.
1) Gestion de la première année
Quelle que soit la qualité de la préparation de votre site avant de semer vos semences, il est impossible d’éliminer toutes les semences de mauvaises herbes présentes dans la terre. Il est donc essentiel de lutter contre les mauvaises herbes pendant la première saison de croissance. Les fleurs sauvages et les graminées vivaces poussent lentement, ainsi, la première année, les mauvaises herbes pousseront probablement beaucoup plus vite. La plupart des mauvaises herbes sont des annuelles, ce qui signifie que leur cycle de vie consiste à germer, croître, fleurir et produire des graines au cours d’une même saison de croissance. Pour cette raison, il est très important de les empêcher de se reproduire et d’infester éventuellement votre plantation.
Chez Wildflower Farm, nous incluons dans nos mélanges de semences une «plante de couverture», soit l’ivraie vivace (Lolium perenne, anc. Festuca perennis). Cet ajout sert à plusieurs fins. Premièrement, l’ivraie vivace (qui, malgré son nom, est généralement une plante annuelle) germe très rapidement au printemps. Cela aide à stabiliser la terre (surtout si vous avez semé les graines sur une pente) et vous permet également de dominer la niche écologique des mauvaises herbes, car elles nécessitent généralement une température du sol élevée pour germer. L’ivraie aidera également à conserver l’humidité du sol et à fournir un peu d’ombre aux semis au cours de leur première année de croissance. Cependant, étant une plante annuelle, elle essaiera de se reproduire en fabriquant des graines, à la manière de toute autre mauvaise herbe annuelle.
La meilleure façon de contrôler ce futur réensemencement consiste à tondre le secteur chaque fois que les mauvaises herbes ou l’ivraie atteignent une hauteur de 30 cm. Ne permettez pas aux mauvaises herbes et à l’ivraie de devenir plus hautes que 30 cm avant de les tondre. Les mauvaises herbes plus hautes ombrageront vos semis et les grandes quantités de retailles vertes qui couvriront le secteur après une tonte trop tardive peuvent étouffer les petits semis en dessous.
Tondez la zone à une hauteur de 15 cm (6 pouces). Les fleurs sauvages et graminées indigènes n’atteindront pas plus de 15 cm au cours de leur première année et ne seront donc pas endommagées par cette tonte.
Le fait de tondre régulièrement les mauvaises herbes au cours de la première année d’établissement est l’une des étapes les plus critiques du succès de votre plantation de fleurs sauvages. Assurez-vous de tondre les mauvaises herbes avant que celles-ci ne montent en graines pour éviter toute infestation ultérieure. Attendez-vous à devoir tondre les mauvaises herbes environ une fois par mois la première année. La fréquence de tonte dépendra toutefois des précipitations et de la densité et de la hauteur réelles des mauvaises herbes.
Le taille-bordure (coupe-herbe) est un excellent outil pour tondre les mauvaises herbes dans les plantations de petites dimensions. Il réduit les feuilles en petits morceaux qui se déposeront délicatement sur le dessus des tiges coupées, où ils sécheront rapidement sans étouffer vos semis. Ou, si vous avez une tondeuse autoportée, montez le plateau de tonte à sa hauteur maximale et tondez l’emplacement.
À la fin de la première saison, toutefois, cessez les tontes. Laissez l’ivraie debout à la fin de l’automne pour servir de paillis naturel qui aidera à protéger les jeunes semis de fleurs sauvages pendant l’hiver. La litière végétale et la neige qui s’y installera isoleront le sol des variations rapides de la température du sol, ce qui, autrement, aurait pu entraîner des pertes de plantes dû au soulèvement causé par l’action répétée du gel et du dégel.
Que faire des mauvaises herbes?
Malgré la tentation de le faire, il n’est pas recommandé d’arracher les mauvaises herbes trouvées dans un semis de fleurs sauvages de première année. Les semis désirables sont encore très petits à ce stade et peuvent facilement être arrachés par accident en même temps que les mauvaises herbes!
Si, par contre, vous avez la capacité d’identifier les mauvaises herbes quand elles sont encore très jeunes et très petites, oui, vous pouvez les arracher avec précaution, en veillant à ne pas déranger les semis de fleurs sauvages ou de graminées indigènes adjacentes.
Si vous devez arracher une mauvaise herbe de bonne taille, placez vos pieds sur le sol de part et d’autre de la tige et tirez vers le haut. Ceci permettra d’extraire la plante indésirable tout en maintenant intacte la meilleure partie du sol environnant, préservant ainsi tous les jeunes plants de fleurs sauvages à proximité.
Après, tassez le sol et les semis perturbés en pressant avec vos pieds. Si le sol est sec, c’est une bonne idée d’arroser après avoir arraché les mauvaises herbes. Cela est bénéfique pour permettre aux semis délogés pendant le processus de reprendre leur place.
Attention, toutefois! Arracher les mauvaises herbes crée des perturbations dans le sol, ce qui expose de nouvelles graines de mauvaises herbes à la lumière et favorise leur germination. Si vous souhaitez éviter cela ou si vous avez de grosses mauvaises herbes bien établies qui ne peuvent pas être facilement arachées, vous pouvez les couper à la base au sécateur.
Enlevez toutes les mauvaises herbes portant des graines du site immédiatement après les avoir coupées.
2) Gestion de la deuxième année
Au milieu du printemps de la deuxième année, tondez la plantation aussi près du sol que possible et râtelez pour enlever les retailles. À ce stade, les plantes de fleurs sauvages sont encore petites et n’ont pas encore pris le contrôle total de l’environnement du sol. Tondre à la mi-printemps nuit aux mauvaises herbes et aux graminées non indigènes telles que le chiendent (Elymus repens), le pâturin des près (Poa pratensis) et le brome (Bromus spp.)
Il est très important de tondre votre pré à point. Le meilleur moment pour tondre la plupart des prés est lorsque vous voyez vos voisins tondre leur pelouse pour la première fois de l’année, généralement entre le 1er avril et le 15 mai, en fonction de votre région et de la météo de la saison. Tondre au milieu du printemps facilite également la germination des graines de fleurs encore dormantes et améliore la croissance des fleurs sauvages sans stimuler la croissance des mauvaises herbes.
L’entretien la deuxième année de votre prairie nécessitera un peu de jugeote de votre part.
Continuez d’avoir l’œil sur le développement de votre prairie. Si vous constatez que les mauvaises herbes demeurent un problème, tondez à nouveau à la fin du printemps ou au début de l’été et éventuellement au milieu de l’été aussi. Si vous jugez que votre pré n’est pas envahi par les mauvaises herbes, vous pouvez laisser le pré tranquille et permettre aux plantes de pousser. Il est même possible que certaines plantes fleurissent la deuxième année, un avant-goût des années à venir!
3) La troisième année et les suivantes— la gestion à long terme
Tondre votre pré de fleurs sauvages sur une base de rotation régulière aide à assurer le succès continu.
La première tonte est généralement effectuée au milieu du printemps de la troisième année de croissance. Le meilleur moment pour le faire est généralement, encore, quand le gazon a besoin d’une première tonte. Après avoir tondu la zone, ratissez et retirez les retailles. Cela expose la surface du sol aux rayons du soleil. Comme la plupart des fleurs sauvages sont des plantes de «saison chaude», elles réagissent favorablement aux températures du sol chaudes.
Ne tondez pas après que la croissance des nouvelles plantes a atteint 30 cm ou plus, car cela pourrait endommager certaines plantes désirables.
Les recherches indiquent qu’une tonte annuelle au printemps a tendance à favoriser les graminées et les légumineuses indigènes par rapport aux fleurs sauvages, tandis qu’une tonte à l’automne favorise les autres fleurs sauvages. Pour cette raison, il est recommandé d’instituer un régime de tonte par rotation.
Pour ce faire, effectuez votre deuxième tonte à l’automne de la troisième année de croissance. Ensuite, vous faucherez votre prairie une fois par an et demi, une fois au printemps et, 18 mois plus tard, une autre fois à l’automne. Ainsi, votre entretien consiste en une journée de tonte tous les 500 jours environ: il faut admettre que c’est réellement un entretien minimal!
Pourquoi faucher tous les 18 mois? Pour empêcher les semis d’arbres et d’arbustes, qui viennent inévitablement s’installer dans une prairie, de se développer et de changer votre pré fleuri en forêt!
Une fois que votre pré de fleurs sauvages est bien établi, il repoussera année après année avec un minimum d’entretien. J’espère qu’en suivant ces directives, vous pourrez profiter de la beauté dynamique d’un écosystème naturel dans votre jardin!
Wildflower Farm est une entreprise ontarienne spécialisée dans les prés fleuris, les semences de fleurs sauvages et les écopelouses depuis plus de 30 ans. L’information présentée est conçue pour le nord-est de l’Amérique du Nord, mais peut être adaptée à tout climat tempéré.
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Quel boulot mais le résultat est magnifique !
Pour un jardinier paresseux, il y a bien du boulot dans cet article.
Souvent, il faut faire bien des efforts au début pour pouvoir se reposer à la fin!
Croyez-vous que c’est adéquat d’instaurer un pré fleurit sur un champs d’épuration?
Merci!
Oui. C’est même une excellente idée!
Je veux planter pleins de fruitiers (majoritairement buisonnants) dans mon jardin. Actuellement c’est de la pelouse/mauvaises herbes. Est ce que je peux faire un pré fleurit avec mes fruitiers au milieu (en gardant un espace avec paillis au pied de chaque fruitier) ?
Bien sûr. Il serait sage de laisser un ou des sentiers d’accès en paillis pour ne pas marcher trop dans les fleurs sauvages.
Est-ce que c’est envisageable dans un talus ? Sol argileux voire rocailleux par endroit (suite à des travaux d’excavation), pente de 20-30 degrés. Actuellement y pousse difficilement un mélange de trèfle et gazon difficile à entretenir en raison de la pente.
Vous aurez de la difficulté: la terre risque de glisser ou être éroder. Il serait plus facile (mais quand même beaucoup d’effort) d’y planter des arbustes, des grimpantes ou d’autres plantes réputées pour être utile à stabiliser les pentes. http://www.phytotechno.com/wp-content/uploads/2019/05/SQP_FicheTechnique_StabilisationPentes.pdf
Est ce que c est possible de semer dans un pot à fleurs de bonne dimension.? Genre une trentaine de pouces de diamètre. Si oui, environ à quelle distance chacune des graines doivent être semées? merci
Le caractéristique d’un prés fleurir est d’assurer une forte densité des végétaux, donc 1 graine tous les 2 cm conviendrait. On peut le faire en pot, mais l’effet sera sûrement très différent.
Bonjour, donc avec un bon désherbage méticuleux au début de l’automne, on pourrait semer quelques semaines plus tard après le premier gel?
Oui.
J ai lu votre article pour les semis d automne mais que l on peut semer seulement des vivaces ou aussi des annuelles
Les deux. Dans la nature, les graines des annuelles tombent au sol à l’automne et germent au printemps. La même chose dans un pré fleuri.
Bonjour M. Hogdson, est-il trop tard ces jours-ci pour semer mon pré fleuri ?
Merci!
Sandra
non.
Et pour combien de temps encore est-ce possible ?
Tant que le sol n’est pas gelé.
Bonjour! Est-ce qu’on peut semer des fleurs sauvages dans des jardinières de balcon très exposées au soleil de mai à septembre? J’habite sur un boulevard en ville et j’aimerais fleurir mon mini balcon sauvagement. La plupart des fleurs achetées matures que j’ai mises sur mon balcon l’été dernier sont mortes de trop de soleil, malgré mes bons soins. Si oui, si je les commence à l’intérieur en avril est-ce que ça peut marcher?
D’abord, assurez-vous d’avoir de gros contenants profonds, sinon vos plantations vont toujours sécher. Très souvent des balconnières sont esthétiques, mais nullement adaptées aux plantes. Et oui, il y a des semences de fleurs sauvages et vous pouvez les semer en pot.
Est-ce que la méthode du bâchage permet d’éliminer les mauvaises herbes et graminées traçantes? Merci!
Oui, mais pas les semences des autres mauvaises herbes.
Je compte bâcher maintenant pour semer en automne. J’ai lu sur d’autres sites qu’il est intéressant de debacher puis rebacher pour faire germer les graines “en attente” puis tuer la jeune pousse. Qu’en pensez-vous ? A quelle fréquence ? (Exemple : 1 mois bâché, 1 semaine débaché, …)
[…] graminées pour faire un très joli «pré fleuri». Vous pouvez même faire un terreautage et y semer un mélange de fleurs sauvages (assurez-y vous d’utiliser un mélange qui comprend quelques vivaces, et pas seulement des […]
Qu’est-ce que vous pensez d’un pr? fleuri sur un champ d’épuration,ce qui est d?jà fait.Å long terme,est-ce que çà peut nuire au champ d’?puration? Article très intéressant mais qui m’amène un certain questionnement.Quand vous parlez de tonte au 500 jours une tondeuse normale peut-elle faire le travail?(pas certaine!!!) besoin d’être rassuré svp.
???????. Environ 50´x100’. Merci!?????
Bonjour,
Le site wildflower Farmer est en anglais.Je voudrais commander les graines pour jardin sauvage.Sol limoneux.Merci de m’informer comment procéder. TERRAIN 36 PIEDS X 16 PIEDS
Bernard