Un conseil n’est pas valable juste parce qu’il paraît sur Internet
Je suis convaincu qu’il existe désormais plus de faux conseils horticoles en ligne que d’informations honnêtes. Je ne veux pas paraître négatif, mais cela semble particulièrement valoir pour Pinterest et Facebook, où l’on semble publier vraiment n’importe quelle stupidité. Parfois, la recommandation paraît tellement ridicule qu’il est difficile d’imaginer que quelqu’un la croirait (démarrer une bouture de rosier dans une pomme de terre, placer de petits miroirs dans le jardin pour faire fuir les limaces, etc.), mais apparemment, bien des gens acceptent ces informations sans broncher… et les partagent avec leurs amis.
Avant de perdre votre temps, votre énergie et votre argent sur une action qui ne fonctionnera pas ou sur une plante garantie d’échouer, pourquoi ne pas consulter un site fiable qui offre des conseils horticoles basés non pas sur des prétentions, mais sur des données scientifiques… et d’ailleurs, des données scientifiques récentes?
J’aime penser que les conseils que j’offre sur le site jardinierparesseux.com sont fiables, mais je soupçonne que les endroits les plus sûrs seraient plutôt des sites gérés par les jardins botaniques et les universités à vocation horticole, soit des sites où l’on fait une recherche rigoureuse et en profondeur avant de publier des conseils.
Sites à éviter
Voici quelques exemples de sites où l’information est souvent fautive:
• Sites qui ont des produits à vendre. Lisez ce qu’ils proposent (après tout, c’est peut-être un très bon produit!), mais vérifiez par la suite ce qu’en disent d’autres sites (consultez-en toujours plusieurs) qui n’ont aucun intérêt commercial dans le produit. Même les sites Internet des grandes chaînes de jardineries semblent mélanger allégrement des infos fausses et vraies, parfois dans le même paragraphe. Oui, ils publient des informations «pour vous aider»… mais ces renseignements sont toujours axés sur la vente de produits.
• S’il y a trop de titres en couleur et de points d’exclamation (!), c’est souvent un indice que le site essaie de vous arnaquer.
• Les sites montrant des photos de plantes aux couleurs improbables (roses bleues, tomates multicolores, fraises noir de jais, etc.) risquent fort de fausser leur information aussi.
• Les sites de type «magazine féminin» qui proposent des listes de conseils de jardinage (10 façons de faire ceci, 15 pour faire cela, etc.) ne sont pas des sites de jardinage fiables. Ils engagent des journalistes n’ayant aucune connaissance en horticulture qui se contentent de pirater aveuglément des astuces totalement inutiles qu’ils ont récupérées sur d’autres sites aussi peu fiables. Ainsi, la fausse information circule ad vitam aeternam.
• Ne faites pas confiance à l’information publiée sur les plantes nouvellement introduites. Si elles sont nouvelles sur le marché, c’est qu’elles n’ont pas été adéquatement testées, point à la ligne. Il existait autrefois une tradition selon laquelle les plantes nouvelles devaient être minutieusement testées avant d’être lancées, mais ça doit faire au moins 20 ans que ce principe semble avoir été complètement abandonné. De nos jours, aussitôt un nouvel hybride créé, aussitôt il est multiplié en centaines de milliers d’exemplaires par culture in vitro et presto! Il est en vente. Ainsi, une plante qui n’a jamais vu la lumière de jour à l’extérieur d’une serre est soudainement promue comme la plante de jardin la plus extraordinaire qui ait jamais existé. Tout ce qui se dit à son sujet est souvent basé sur des conjectures: ses futures dimensions, son comportement, sa résistance au froid, etc. Et ce sont les jardiniers amateurs qui paient en plantes mortes pour ces expériences. (Je me confesse: je me laisse très souvent tenter par les nouveautés horticoles et j’y découvre inévitablement quelques plantes extraordinaires, mais d’autres qui sont médiocres ou même complètement ratées.)
En terminant, voici un principe à retenir, un qui vous évitera beaucoup d’efforts gaspillés:
Si quelque chose paraît trop beau pour être vrai, c’est sans doute le cas.
les inepties sur le Net est un problème à croissance rapide et envahissant faut l’éradiquer
Maintenant que nous pouvons acheter des semences à travers le monde, comment est-ce possible de contrôler si ce sont des attrapes. Le moteur de recherche Google est la pour nous informer mais les sites frauduleux le savent et c’est un vrai boulevard pour eux qui vont poster toutes sortes de frauduleuses informations pour nous induire en erreur. L’internet est aussi dangereux qu’instructif.
Il y a une plante vivace qui est planté dans le centre d’un boulevard à Ville Lasalle, c’est un Bambou (10′-12’h) cette plante est défendu de vente au Québec, elle est très belle mais ce propage d’une façon dangereuse.Sans ce renseigner quelqu’un va en prendre une pousse un jour et ce sera une infestation incontrôlable.
J’espère que vous avez communiquer avec la ville pour leur dire …
Relisez le billet: les attrapes sont généralement assez faciles à détecter une fois qu’on commence à se rendre compte de leur possibilité.
Le bambou en question n’est probablement pas un vrai bambou, plus plutôt une renouée du Japon (Fallopia japonica). En fait, sa vente n’est pas illégale au Québec, mais l’est en Ontario et dans beaucoup de pays européens.
J’ai honte… J’avoue… J’ai essayé de bouturer des rosiers dans des pommes de terre ! 😀
[…] Vous pouvez voir d’excellentes recommandations à ce sujet dans le billet de blogue : Un conseil n’est pas valable juste parce qu’il paraît sur Internet. Vérifiez toujours les données et tout ira […]