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Une misère qui donne de la misère

Question: J’ai une misère dont les feuilles de la base, dans le pot, sont presque toutes séchées. Pourtant, les tiges continuent de pousser et semblent bien vigoureuses. Pourquoi celles de la base de la plante sont-elles fanées? Diane Réponse: On appelle cette plante d’intérieur (en fait, plusieurs plantes apparentées, la plupart du genre Tradescantia) «misère», car elle tolère «la misère», soit la négligence (arrosages irréguliers, faible luminosité, absence de toute fertilisation, etc.). Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne nécessite aucun entretien. En effet, c’est la nature de la plante de perdre ses vieilles feuilles assez rapidement, après seulement quelques mois. D’ailleurs, chez presque toute plante, les feuilles sont temporaires et finissent par mourir, puis de nouvelles feuilles les remplacent. La misère est tout simplement plus rapide à perdre les vieilles et en produire de nouvelles que la plupart des végétaux.  Les feuilles à la base de la tige sont les plus anciennes et donc meurent de vieillesse alors que, à l’extrémité... Lire la suite >

Pensée du jour

Quand Gertrude Stein disait «Une rose est une rose est une rose est une rose», elle faisait une belle preuve de son ignorance horticole. Citation tirée du livre Pensées pour profiter pleinement du jardinage

Bleuet de jardin ou morelle noire?

Depuis fort longtemps (40 ans et plus, d’après moi), il paraît dans le catalogue W. H. Perron (et dans son ancien catalogue HortiClub), un fournisseur populaire de semences populaire au Canada, un légume appelé bleuet de jardin. Ce nom m’a toujours frustré, car la plante en question n’est pas un bleuet (Vaccinium spp., de la famille des Ériacées), appelé myrtille en Europe, mais appartient plutôt à la famille des Solanacées, la famille de la pomme de terre et de la tomate. Aussi, ses fruits ne sont pas bleus, mais noirs. Et la plante a déjà un nom légitime en français: morelle noire. Alors, pourquoi publier un faux nom… et maintenir cette erreur pendant des décennies?  En fait, le nom bleuet de jardin est tout simplement une mauvaise traduction du nom américain du fruit, «garden huckleberry», huckleberry voulant dire myrtille.  J’ai déjà écrit à la compagnie en question, suggérant une correction, mais cela n’a rien donné.  Comestible ou toxique? Mais la morelle... Lire la suite >

La terre noire: un produit essentiellement inutile

Au Canada et aux États-Unis*, on trouve dans toutes les jardineries, même dans les supermarchés, des sacs de «terre noire». Du moins, c’est ce qui est écrit sur le sac. Pour bien des jardiniers, la terre noire semble offrir le succès garanti. Après tout, plus une terre est foncée, meilleure elle est, non? *Ailleurs au monde, on vend ce produit sous son vrai nom : tourbe noire. Mais ce qui se trouve dans les sacs n’est pas de la véritable terre noire. D’ailleurs, ce n’est pas de la terre du tout : c’est de la tourbe.  Déjà, le fait que la terre noire est toujours offerte au rabais devrait vous faire poser des questions. Si elle est si bonne que cela, pourquoi se vend-elle si bon marché? Une terre de grande qualité serait normalement assez coûteuse, non? Voici ce qu’il en est: Terre noire ou tourbe noire? Il existe une véritable terre noire, le chernozem– une terre très riche en matière organique trouvée... Lire la suite >

Les callas hybrides: que de couleur!?

Les callas ou lis callas (Zantedeschia spp.) ont beaucoup changé depuis que je les ai cultivés pour la première fois il y a environ 40 ans. À l’époque, on ne trouvait en jardinerie que les espèces. Comme le grand calla blanc (Zantedeschia aethiopica), aussi appelé arum d’Éthiopie, même s’il vient plutôt du sud d’Afrique, avec ses énormes fleurs blanches et ses grandes feuilles en forme de tête de flèche sur une plante de 1,2 m et plus de hauteur. Ou encore, le calla jaune (Z. ellottiana), une plante beaucoup plus petite avec des fleurs jaunes plus étroites et des feuilles à points blancs. De nos jours, cependant, ce que les jardineries nous proposent sont plutôt des callas nains: la plupart ne mesurent que 30 à 60 cm de hauteur. Ce sont des variétés hybrides avec des fleurs assez tubulaires et des feuilles plutôt étroites, parfois lancéolées, vertes ou marquées de points blancs. Les fleurs sont offertes dans une large gamme de... Lire la suite >

Le bon espacement… pour paresser au jardin

Il n’est pas très utile de laisser des espaces vides dans une plate-bande ou un potager: les mauvaises herbes finissent par s’y installer. Il faut planter assez serré pour combler l’espace tout en laissant assez de place pour que les plantes puissent atteindre leur pleine taille. Idéalement, vous planteriez de façon à ce que les plantes se touchent un peu sur tous les bords, mais qu’elles aient quand même l’espace vital nécessaire pour leur plein épanouissement. Suggestion de jardinier paresseux: plantez les végétaux à un espacement équivalent à environ trois quarts de leur diamètre adulte. Ainsi, une vivace qui atteindra 75 cm de diamètre à maturité pourrait être plantée à environ 60 cm d’espacement. Et un arbuste de 120 cm de diamètre à maturité à 90 cm. Bientôt, votre plate-bande sera remplie à 100 %… mais vos plantes auront quand même l’espace qu’il leur faut pour se développer. Dans le potager, c’est la même chose. Laissez une interligne vide de végétaux... Lire la suite >

Pélargoniums aux feuilles jaunissantes

Question: L’automne dernier, j’ai entré mes géraniums annuels et j’ai fait des boutures. Mes plants sont assez beaux et verts, mais les feuilles du bas deviennent jaunes et se replient sur elles-mêmes.Je ne sais pas si je les arrose trop ou pas assez ou si le contenant est trop petit. J’aimerais bien avoir l’explication de ces feuilles jaunes.  Angéline Gagné Réponse: Il est tout à fait naturel que les feuilles inférieures du «géranium des jardins» (en fait, on devrait plutôt dire pélargonium des jardins, car cette plante n’est pas un véritable géranium), soit Pelargonium x hortorum, jaunissent en vieillissant. À l’extérieur, au plein soleil, cela arrive aussi, mais moins visiblement, car les plantes produisent un plus grand nombre de jeunes feuilles qui cachent en bonne partie le dépérissement des vieilles. À l’intérieur, où les conditions sont moins bonnes qu’à l’extérieur, les pélargoniums produisent des feuilles plus espacées et moins nombreuses et les perdent aussi plus rapidement.  Pour aider à réduire le jaunissement, augmentez l’éclairage si... Lire la suite >

La livèche: le céleri des jardiniers paresseux

Produire du bon céleri (Apium graveolens dulce) est une tâche difficile. Ce légume est à croissance assez lente, mais déteste la chaleur. Il faut donc le démarrer tôt dans la maison, mais le garder au frais dans le jardin: pas toujours facile à faire. Même quand vous l’avez bien réussi une année, il faut tout recommencer la suivante, car on le cultive comme plante annuelle (en fait, c’est une bisannuelle qu’on récolte la première année). Je vous suggère de cultiver plutôt son sosie pérenne, la livèche (Levisticum officinale), une vivace de culture simple et qui revient alors année après année, vous enlevant beaucoup d’efforts. Un céleri géant Il s’agit d’une plante très apparentée au céleri, à la fois génétiquement (les deux appartiennent aux Apiacées), gustativement et physiquement: on pourrait dire que c’est un céleri vivace géant. La livèche produit au printemps une rosette de longues feuilles tripennées vert luisant aux folioles triangulaires dentées… tellement similaires à celles du céleri qu’on pourrait s’y... Lire la suite >

Pourquoi je ne cultive pas la consoude?

La consoude (Symphytum officinale et autres), une plante médicinale jusqu’à récemment largement oubliée, semble renaître de ses cendres et devient le grand ami des amateurs de permaculture, mais moi, je n’ai pas la moindre envie de cultiver cette plante. Voici pourquoi: Une triste histoire Il y a de nombreuses années, dans mon tout premier jardin au sol (auparavant, je jardinais sur un balcon), j’ai dû faire face à une grave infestation de consoude. Elle avait de toute évidence été plantée à l’origine comme une plante utile, probablement il y a plusieurs générations, car elle couvrait un secteur d’environ 10 m2 à l’exclusion de presque toute autre plante.  D’après le botaniste Marie-Victorin, il s’agissait probablement de la consoude officinale (Symphytum officinale), naturalisée de l’Europe et très abondante dans la région de Québec, où je résidais, mais j’ai des doutes. Les tiges et feuilles étaient couvertes de poils rêches et irritants, plutôt une caractéristique de la consoude hérissée (S. asperum) ou encore, de... Lire la suite >

Bien soigner les plantes de Pâques

Traditionnellement, Pâques se fête avec des fleurs, signes du printemps et de la renaissance. Ainsi, vous trouverez des potées fleuries en vente partout, pas seulement dans les jardineries, mais chez les fleuristes, dans les supermarchés et même en quincaillerie. Si vous avez rapporté une plante fleurie chez vous cette année, voici comment l’entretenir: Lis de Pâques (Lilium longiflorum) Il préfère la fraîcheur, surtout la nuit. Placez-le dans un endroit bien éclairé le jour, mais devant une fenêtre fraîche le soir; même dans un garage non chauffé ou un sous-sol froid. Arrosez bien quand le terreau s’assèche. Après la floraison, on peut tenter de le transplanter en pleine terre, mais il n’y a pas de garantie qu’il y réussira dans les hautes latitudes, car sa rusticité est faible (zone 7). Attention: les lis sont toxiques aux chats! Autres lis (Lilium spp.) Les lis aux fleurs jaunes, orange, roses, etc. qui sont vendus à Pâques sont rustiques (zone 3 ou 4). Leur culture... Lire la suite >

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