2019: Année du dahlia
Une profusion de variétés de dahlias! Photo: Garry Gay, pixels.com.
Chaque année, le National Garden Bureau, un organisme à but non lucratif qui fait la promotion des plaisirs du jardinage, sélectionne une annuelle, un bulbe, une vivace et une plante comestible à mettre en vedette dans son programme L’année de. C’est une excellente façon de découvrir une plante que vous ne connaissez pas ou pour en apprendre un peu plus sur une plante que vous cultivez déjà.
Regardons alors le bulbe gagnant pour 2019: le dahlia.
La plante derrière le nom
Il existe environ 42 espèces de dahlias (Dahlia) qui sont originaires pour la plupart du Mexique (son centre de diversité) ou d’ailleurs en Amérique centrale où ils poussent généralement en altitude, donc sous un climat subtropical.
Le dahlia appartient à la famille des Astéracées, connue pour ses fleurs composées, et est donc un parent de plusieurs plantes bien connues comme le tournesol, la marguerite et le zinnia. Chaque «fleur» de dahlia n’est donc pas une seule fleur, mais bien une inflorescence composée de nombreuses petites fleurs serrées les unes contre les autres. On les appelle fleurons.
Comme pour la majorité des Astéracées, l’inflorescence* du dahlia est en forme d’étoile (ou d’astre) et est composée d’un disque central jaune, composé de fleurons tubuleux, entouré d’un cercle de fleurons beaucoup plus développés et de différentes couleurs appelés ligules ou rayons. Le rôle des ligules (qui ne sont pas de véritables pétales même si souvent on les appelle ainsi) est d’attirer les pollinisateurs vers les fleurons jaunes du centre, les seuls qui soient fertiles. Ce sont bien sûr les fleurons du disque qui produisent des semences.
*Dans la suite de ce texte, j’utiliserai le terme «fleur» pour décrire une inflorescence de dahlia, selon l’usage habituel.
Le dahlia que nous connaissons, soit le dahlia commun, est un hybride complexe et sa parenté exacte n’est pas entièrement comprise. D’ailleurs, même son nom botanique exact reste «non résolu». On l’appelait autrefois Dahlia variabilis, mais les taxonomistes modernes ont tendance à le nommer D. × pinnata, le signe de multiplication indiquant qu’il s’agit d’une espèce hybride.
Le dahlia commun est octoploïde : il possède huit paires de chromosomes alors que la plupart des plantes n’en ont que deux. Cela conduit à une énorme multiplicité de gènes et donc de possibilités dans toutes les caractéristiques de la plante: hauteur, couleur et forme des feuilles, couleur et forme des fleurs, etc. Il n’est donc pas surprenant qu’il existe environ 57?000 cultivars de dahlia et que de nombreux nouveaux cultivars soient lancés chaque année. La hauteur du dahlia commun varie de moins de 30 cm à plus de 2,5 m alors que les fleurs peuvent mesurer de moins de 5 cm de diamètre à jusqu’à 30 cm. Tous les coloris de fleurs sont possibles sauf le bleu.
Parallèlement avec ce grand potentiel de variabilité vient une certaine instabilité génétique. Les dahlias possèdent de nombreux transposons, appelés «gènes sauteurs», des séquences d’ADN qui peuvent changer de position et donc changer l’aspect de la plante. Pour cette raison, les dahlias sont réputés pour leur capacité à muter vers de nouvelles formes et à revenir à des formes antérieures. De telles mutations ne surviennent pas tous les jours, mais ne sont pas rares non plus. Donc, si votre dahlia rouge devient soudainement jaune, vous ne devriez pas être vraiment surpris.
Le nom derrière la plante
Le dahlia était bien connu des peuples autochtones du Mexique qui le cultivaient pour ses tubercules comestibles et ses utilisations médicinales ainsi que pour sa tige creuse qu’ils utilisaient dans la tuyauterie. En effet, le nom aztèque pour le dahlia, cocoxochitl, signifie «plante conduite d’eau».
Francisco Hernández, médecin de Philippe II d’Espagne, envoyé au Mexique en 1570 pour étudier les plantes et les animaux du pays, nota que la plante était cultivée couramment comme légume. Un de ses compagnons de voyage, Francisco Dominguez, dessina des illustrations des fleurs qui furent envoyées en Espagne. Curieusement, les dahlias illustrés avaient des fleurs doubles, ce qui suggère qu’ils étaient déjà hybrides!
C’est Vicente Cervantes, directeur du Jardin botanique de Mexico, qui envoya pour la première fois des dahlias, probablement sous forme de semences, en Europe en 1789 à l’attention de l’abbé Antonio José Cavanilles, directeur des Jardins royaux de Madrid. Curieusement, les premiers dahlias envoyés en Europe avaient tous des fleurs simples. Les fleurs doubles sont réapparues spontanément dans les jardins européens plusieurs années plus tard.
Cervantes voyait le dahlia comme une source possible de nourriture humaine, mais cet aspect n’a jamais vraiment été pris au sérieux en Europe. Cavanilles, au contraire, voyait plutôt la valeur ornementale de la fleur comme étant son principal attrait. Il nomma la plante Dahlia en l’honneur du botaniste suédois Anders Dahl (1751-1789) et nomma les trois variétés qu’il reçut Dahlia pinnata, pour son feuillage penné, D. rosea, pour ses fleurs rose violacé, et D. coccinea, pour ses fleurs écarlates. Ces trois plantes, ainsi que D. sambucifolia, envoyées en Espagne en 1804, sont présumées être les principaux parents du dahlia commun que nous connaissons aujourd’hui.
Cavanilles partagea généreusement ses semences et tubercules de dahlia avec les jardins botaniques à travers l’Europe. Ainsi, au début des années 1800, les dahlias étaient déjà largement plantés dans les parcs et les jardins. De plus, une hybridation sérieuse était en cours, notamment en Hollande et en Angleterre.
Les cours royales d’Europe aussi étaient fascinées par ces nouvelles fleurs. Joséphine Bonaparte, épouse de l’empereur français, était tellement amoureuse des dahlias qu’elle cultivait des variétés uniques dans son jardin de Malmaison, pour enchanter les visiteurs, mais qu’elle refusait de partager les plantes avec d’autres nobles. Cependant, un comte polonais réussit finalement à convaincre un des jardiniers de Madame de déterrer plus de 100 plants de dahlias, puis s’enfuit en les emportant. Joséphine en fut tellement choquée qu’elle fit déterrer tous les dahlias restants et les fit réduire en paillis. Par la suite, elle interdit la culture de dahlias dans ses jardins!
Ailleurs qu’à Malmaison, la popularité du dahlia grimpait rapidement. Déjà, en 1826, plus de 60 variétés étaient connues et, en 1841, un distributeur britannique proposait plus de 1200 variétés. Les premiers dahlias communs atteignirent les États-Unis au début des années 1830 et l’hybridation commença également très rapidement là-bas.
De nos jours, les dahlias sont cultivés dans le monde entier et il existe de nombreuses sociétés de dahlias régionales et nationales, dont les suivantes: Société française du dahlia, Société québécoise du dahlia, National Dahlia Society (Royaume-Uni) et American Dahlia Society.
D’ailleurs, le dahlia est reconnu dans son pays natal aussi : il a été nommé fleur nationale du Mexique en 1963.
Récemment, l’idée de cultiver des dahlias pour leurs tubercules comestibles a été relancée et plusieurs hybrideurs travaillent au développement de variétés avec des tubercules particulièrement volumineux, prolifiques et savoureux. Peut-être trouverons-nous un jour des tubercules de dahlia dans les supermarchés à côté des pommes de terre et des oignons!
Tellement de variété
La diversité des dahlias est étonnante, si bien que les sociétés de dahlia leur ont créé une classification comprenant jusqu’à 20 catégories différentes afin de mieux les distinguer. Je n’essayerai pas ici de présenter toutes les distinctions, notamment parce que le système de classification varie un peu d’une société à l’autre, mais les termes décrits ci-dessous devraient au moins aider le novice à comprendre la terminologie utilisée.
Balle: fleur entièrement double en forme de balle de plus de 8 cm aux ligules à l’extrémité arrondie.
Cactus: ligules très enroulées, pointues à l’extrémité, donnant l’apparence d’épines de cactus.
Collerette: fleur semi-double avec des ligules aplaties, un disque jaune au centre et, entre les deux, des pétaloïdes plus courts formant un genre d’aréole.
Décoratif: fleur double uniforme avec des ligules assez plats. (C’est la forme classique du dahlia.) On dit décoratif formel si les ligules sont larges et décoratif informel si les ligules sont effilées à la pointe.
Étoilé: fleur double à ligules étroites tournées de façon à laisser voir leur revers.
Fleur d’anémone: ligules extérieures larges et centre bombé en forme de pelote à épingles.
Fleur de camélia: fleur double à ligules aplaties et arrondies, ressemblant à un camélia.
Fleur d’orchidée: fleur simple à ligules fortement enroulées entourant un disque central.
Lacinié: portant des ligules qui sont profondément entaillées.
Nouveauté: fleur qui ne cadre pas avec les autres classifications.
Pompon: comme la balle, mais avec des fleurs miniatures (moins de 5 cm de diamètre).
Semi-cactus: comme une fleur de cactus, mais avec des ligules plus larges à la base.
Simple: fleur simple, c’est-à-dire avec une seule rangée de fleurons entourant un disque central.
Simple mignon: petite fleur simple à 8 ligules arrondies.
La culture des dahlias
Les dahlias sont sensibles au gel alors il ne faut pas les planter en plein air avant que tout risque de gel ne soit passé et que le sol et l’air se soient un peu réchauffés. Un truc : pensez à les planter en même temps que vous auriez planté une tomate, qui a les mêmes préférences en ce qui concerne la température.
Les dahlias préfèrent le plein soleil ou, à la rigueur, la mi-ombre, et un sol riche, bien drainé et légèrement acide. On peut les cultiver en pleine terre ou en contenant. Plantez les tubercules avec la couronne légèrement enterrée ou, pour les dahlias cultivés en pot ou en caissette, avec la motte au même niveau qu’elle était dans son contenant d’origine. Pour finir la plantation, arrosez bien.
Les variétés de tailles moyenne à grande, en particulier celles à grandes fleurs, auront besoin de tuteurage. Traditionnellement, on enfonce un simple tuteur en bois ou en bambou de la bonne hauteur (il faut donc savoir quelle hauteur votre plante atteindra) dans le trou de plantation avant la plantation, ajoutant le tubercule ou la plante par la suite. De cette façon, il n’y a aucun risque d’endommager accidentellement les tubercules en enfonçant le tuteur. Par la suite, fixez les tiges au tuteur avec une attache horticole à mesure qu’elles croissent.
Personnellement, je préfère placer une cage à tomates (de dimensions correspondant à celles de la plante) sur le dahlia après la plantation. Ainsi, la plante peut s’y appuyer sans que je doive l’y fixer.
Pour gagner un peu d’avance sur la saison (ce qui est particulièrement utile dans les régions de saison courte), vous pouvez également démarrer les tubercules de dahlia dans la maison quelques semaines avant la plantation. Plantez-les dans des pots ou des plateaux, les installant au plein soleil si possible ou sous une lampe de culture. La température ambiante de nos maisons leur convient parfaitement.
Les dahlias sont assez gourmands et apprécieront un apport supplémentaire en minéraux pendant l’été. Toute formulation d’engrais conviendra. Le plus simple est probablement d’appliquer un engrais tout usage à libération lente au moment de la plantation et ainsi la plante aura son apport d’engrais durant tout l’été.
Surveillez l’humidité du sol, surtout quand les précipitations de la semaine sont inférieures à 2,5 cm. Les dahlias cultivés en pot auront besoin de plus d’eau en raison du volume de sol limité.
De plus en plus de dahlias modernes sont autonettoyants, surtout parmi les dahlias nains. Il n’est donc pas nécessaire de supprimer les fleurs fanées pour assurer une floraison constante et, ainsi, ce sont les meilleurs choix pour les jardiniers paresseux. Par contre, ce n’est pas le cas des dahlias classiques, qui ne sont presque jamais autonettoyants. Il vous faut passer régulièrement sur ces plantes pour supprimer les fleurs mortes si vous voulez que la floraison se maintienne.
Notez que beaucoup de variétés naines fleuriront du début à la fin de l’été sans autre soin. Les grands dahlias, par contre, sont lents à monter en boutons et fleurissent surtout de la fin de l’été à l’automne.
Dormance hivernale
Dans leur pays d’origine, les dahlias poussent en montagne, où l’hiver est sec et relativement froid, et ont donc appris à entrer en dormance à cette saison. La partie supérieure de la plante meurt, mais la couronne et les racines tubéreuses, protégées par la litière de feuilles et le sol, sont à l’abri du froid et du vent. Alors, les dahlias repoussent au printemps lorsque le temps se réchauffe et que les pluies reprennent. Vous devez maintenir le même cycle dans votre jardin.
Seulement dans les régions aux hivers doux (zones de rusticité 8 à 11) et relativement secs peut-on envisager de laisser les dahlias en pleine terre toute l’année. Alors, coupez tout simplement le feuillage au ras du sol lorsque les plantes cessent de fleurir et que le feuillage meurt. L’application d’un bon paillis épais est recommandée comme protection supplémentaire dans toute région où il y a le moindre risque de gel.
Les jardiniers des climats plus froids doivent déterrer leurs dahlias à l’automne et les rentrer dans la maison. Habituellement, cela se fait assez tard à l’automne, car plus le tubercule séjourne longtemps dans le sol, plus il est gros et dodu. Vous pouvez attendre qu’un gel sévère ait noirci le feuillage avant de procéder au déterrage. Par contre, dans les régions où le sol risque de geler dur très rapidement, il faut les rentrer plus tôt même si la plante est encore en fleurs.
Lors de la rentrée, rabattez les tiges à environ 10 à 20 cm (4 à 8 pouces) du sol, puis déterrez délicatement les racines tubéreuses à la fourche ou à la pelle en utilisant les tiges comme poignée pour sortir la plante de terre. Secouez la motte pour faire tomber le plus de terre possible, puis rincez abondamment à l’eau pour enlever le reste de la terre. Étalez les racines à l’abri des précipitations (peut-être dans un garage ou une remise à outils), puis laissez-les sécher pendant quelques jours. N’oubliez pas de bien étiqueter les tubercules pour éviter toute confusion au printemps.
Maintenant, entreposez les tubercules pour l’hiver, idéalement dans une boîte en carton, une caisse en bois ou un récipient en plastique muni de trous d’aération. Couvrez-les à peine de vermiculite, de sable, de copeaux de bois ou de tourbe, puis placez les récipients dans un endroit froid (moins de 10 °C), mais libre de gel. Si vous devez les entreposer à des températures plus chaudes, il y aura plus de risque de déshydratation et il faudra alors vérifier leur état plus souvent.
Il est, de toute façon, sage de vérifier les tubercules mensuellement dans le but de supprimer tout tubercule qui montrerait des signes de pourriture. Si certains commencent à se ratatiner, signe qu’ils sont en train de se déshydrater, donnez-leur une petite pulvérisation d’eau pour les faire regonfler.
Vers la fin de l’hiver, des pousses apparaîtront spontanément à partir des yeux de la couronne et il sera bientôt temps de redémarrer les tubercules pour une nouvelle saison de croissance.
La multiplication des dahlias
Il existe plusieurs façons de multiplier les dahlias, notamment à partir de boutures de tiges, de division des tubercules et de semences.
Boutures de tiges
L’avantage des boutures de tiges est que vous pouvez produire rapidement de nombreuses plantes du même cultivar.
Théoriquement, vous pouvez prendre des boutures à n’importe moment de la saison de croissance, à condition d’enlever les fleurs et les boutons floraux s’il y en a. Cependant, la meilleure saison pour le faire est au début de la saison de croissance, au moment où les nouvelles pousses commencent à se dresser, car cela vous donnera des plantes qui fleuriront le même été. Curieusement, les plantes bouturées commencent généralement à fleurir plus tôt que les plantes cultivées à partir de tubercules!
Comme un dahlia établi produira plusieurs tiges, en récolter une ou deux ne réduira pas son effet au jardin. D’ailleurs, si votre plante produit plus de 5 pousses, il est recommandé de supprimer le surplus de toute façon, cela vous laissant alors de quoi faire de bonnes boutures!
Donc, lorsque les tiges supplémentaires ont environ 3 à 4 paires de feuilles, coupez-les à la base et insérez la partie inférieure dans un terreau humide en vous assurant qu’au moins un nœud est couvert de terreau. Aucune hormone d’enracinement n’est nécessaire. Couvrez avec un dôme ou un sac en plastique transparent (culture à l’étouffée) et placez le contenant à la température ambiante et sous un éclairage naturel modéré, ou encore, sous des lampes de culture. Évitez le soleil direct au début, sinon la température dans votre mini-serre augmentera trop. Lorsque vous voyez de nouvelles feuilles apparaître, signe que les tiges sont enracinées, retirez la couverture transparente et augmentez l’éclairage (le plein soleil n’est plus à craindre).
Il faut aussi acclimater vos petites boutures aux conditions d’extérieur avant de les planter à l’extérieur pour l’été.
Division des tubercules
C’est la manière classique de multiplier les dahlias. D’ailleurs, après quelques années de culture, un plant de dahlia devient trop gros, avec une énorme quantité de tubercules, et alors une division s’impose.
Il faut comprendre la structure d’un dahlia pour saisir les nuances de sa division. Le tubercule est en fait une racine épaissie qui emmagasine l’énergie nécessaire pour une nouvelle année de croissance, mais les nouvelles pousses du printemps ne partent pas de ces racines tubéreuses, mais plutôt de la base de la tige (sa couronne). Par conséquent, vous ne pouvez pas simplement sectionner les tubercules et les planter: si vous le faites, rien ne poussera. Il faut que le tubercule soit accompagné d’une section de couronne (base de la tige) portant un œil (bourgeon). C’est à partir de cet œil que la croissance aura lieu. Généralement, quand vous divisez votre dahlia, chaque œil est accompagné de non pas un, mais d’au moins deux ou trois tubercules.
Notez qu’on peut procéder à la division à l’automne, lors de la rentrée, ou encore au printemps, juste avant de planter les tubercules pour une nouvelle saison.
Les jardiniers expérimentés divisent généralement leurs tubercules à l’automne, car alors la couronne est souple et plus facile à trancher et ils sont capables de reconnaître l’œil à un stade très primaire, lorsqu’il n’est qu’un petit renflement à la base de la tige.
Pour les débutants, je suggère d’attendre jusqu’au printemps pour diviser. À ce moment-là, les yeux, qui se seront développés au cours de l’hiver, seront plus faciles à distinguer. Le défaut de cette division plus tardive est qu’il sera plus difficile de sectionner la couronne, car elle sera devenue très dure, et qu’un simple petit sécateur ne suffira peut-être pas. Il peut falloir une petite scie ou un sécateur à manche long pour trancher.
Semences
En général, le dahlia commun n’est pas fidèle au type par semences. Autrement dit, si vous récoltez des semences de, disons, un grand dahlia à fleurs doubles violettes, elles vous donneront toute une gamme de formes et de couleurs, mais jamais une plante identique à la plante mère. Par conséquent, la multiplication par semences n’est pas une façon valable de multiplier les variétés de collection.
Cependant, vous pouvez trouver dans le commerce des sachets de semences de lignées de dahlia qui sont très stables et qui donneront alors des résultats fiables. Toutefois, le choix de variétés est plutôt limité, surtout comparativement aux dizaines de milliers de cultivars différents offerts sous forme de tubercules.
La plupart des dahlias issus de graines sont des variétés naines ou semi-naines utilisées comme plantes à massif, une situation où le jardinier veut un grand nombre de plants bon marché plutôt que peu de plantes avec des traits très spécifiques. Les dahlias produits par semences sont généralement traités comme des annuelles et jetés à la fin de la saison de croissance.
Semez les dahlias nains à l’intérieur environ 6 à 8 semaines avant le repiquage; 8 à 10 semaines pour les plus grandes variétés. Tracez un sillon à environ 3 cm de profondeur dans un terreau pour semis légèrement humidifié et laissez tomber les graines à environ 1 cm d’espacement, recouvrant le sillon de terreau par la suite, puis vaporisez légèrement avec de l’eau tiède.
Comme pour le bouturage, une culture à l’étouffée est recommandée pour la germination. Couvrez alors le contenant de semis d’un dôme ou d’un sac en plastique transparent. Placez l’ensemble à une température modérée à chaude (18 à 26 °C) jusqu’à la germination, qui prend habituellement de 5 à 12 jours, puis retirez le revêtement pour assurer une meilleure aération.
Les semis auront alors besoin de lumière. Placez le contenant sous un éclairage intense, même sous le plein soleil. Sous des lampes de culture, offrez plus de 12 heures d’éclairage par jour, car les jours longs stimulent la croissance et la floraison, tandis que les jours courts provoquent le développement des tubercules et une dormance précoce. Gardez toujours le terreau légèrement humide.
Éclaircissez ou repiquez dans d’autres contenants quand les plantules commenceront à se toucher. Si elles semblent peu portées à se ramifier, pincez la paire de feuilles supérieure pour produire une plante plus touffue.
Enfin, acclimatez les jeunes plants graduellement aux conditions extérieures et repiquez en plein air à la saison de plantation des tomates.
Fleur coupée
Le dahlia fait une excellente fleur coupée.
Récoltez la fleur au moment où elle est presque complètement épanouie, mais pas tout à fait. Attention : les fleurs en bouton n’ouvriront pas après la coupe. Pour une durée maximale de la fleur, «préparez»-la en plongeant sa tige dans un pot d’eau du robinet très chaude immédiatement après la récolte, puis laissez l’eau refroidir pendant une heure. Après, préparez votre montage en utilisant l’eau fraîche. Par la suite, bien sûr, changez l’eau tous les deux ou trois jours.
Pollinisateurs
Les fleurs de dahlia attirent beaucoup de pollinisateurs, y compris les abeilles domestiques et indigènes. Les insectes pollinisateurs préfèrent toutefois les variétés au disque central jaune, c’est-à-dire les dahlias simples et semi-doubles. Les dahlias doubles ne sont pas les meilleurs choix pour le jardin de pollinisateurs.
Protection contre les parasites
Les jeunes plants de dahlia sont sensibles aux dommages causés par les limaces. Il est judicieux d’éliminer les limaces manuellement ou de protéger les plants avec un appât pour limaces commercial.
Les scarabées japonais semblent apprécier les fleurs de dahlia nain, mais touchent moins aux grands dahlias, car leur floraison tardive survient généralement quand la saison des scarabées est terminée. L’une des meilleures méthodes de contrôle consiste à éliminer manuellement les scarabées et à les déposer dans un seau d’eau savonneuse. Lisez Pour contrôler le scarabée japonais pour apprendre d’autres trucs pour les contrôler.
Si d’autres insectes tels que les perce-oreilles, les thrips ou les pucerons deviennent un problème, essayez des traitements au savon insecticide ou un autre pesticide biologique. Suivez attentivement les instructions sur l’étiquette lorsque vous utilisez tout pesticide.
Problème de cerfs? Les dahlias ne figurent pas sur leur liste d’aliments préférés, mais… ils peuvent parfois subir leurs assauts si les animaux sont très affamés.
Où trouver des dahlias?
Vous trouverez des tubercules de dahlias presque partout où l’on vend des plantes: jardineries, marchés de producteurs, etc., même dans des supermarchés, notamment à la fin de l’hiver et au début du printemps. Quant aux semences, cherchez-les dans les catalogues de semences toute l’année.
Le plus vaste choix cependant vient des catalogues offrant des bulbes tendres (à floraison estivale). Il existe même des spécialistes n’offrant que des dahlias! Voici certaines compagnies qui offrent une bonne variété de tubercules de dahlia par la poste.
Canada
Europe
Les dahlias: peu d’autres fleurs de jardin offrent tant à découvrir!
Merci pour ces explications. J’ai compris les erreurs que je faisais avec mes dahlias. Je recommencerai ce printemps à planter cette magnifique plante.
Une belle formation sur les Dahlias. Ça donne le goût…
Merci.
Merci pour toutes ces informations. J’ai essayée il y a quelque années sans succès. J’ai décidé de récidiver cette année. J’ai découvert il y a 2 jours en fouinant sur le net un producteur au Québec qui en fait plus de 250 variétés voici l’adresse http://www.productionstanicet.com Je peux vous dires que M. Quenneville est super gentil et passionné de ses dahlias.
Chantal B.
Merci pour l’information. Leur catalogue 2019 ne semble pas être sur le site Web encore.
En effet il n’y a pas de catalogue à télécharger mais il est facile d’acheter sur leur site. Leur variétés 2019 sont présentés aussi. Moi j’ai déjà fais mes achats depuis quelques jours.
Chantal B.
Merci pour cet excellent article! Nous allons planter deux variétés cette année. Mes filles ont découvert les dahlias grâce à l’histoire pour enfant “Les dahlias de grand-papa” d’Angèle Delaunois et Claire Anghinolfi. Depuis, mon aînée de 5 ans a bien hâte d’en planter puis de séparer les tubercules pour en donner et en planter de nouveau…
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[…] : Le jardinier paresseux / Le Soleil / FAM Flower […]
Bonjour je fais ce poste car depuis quelques jours mon dahlia tire un peu la tête. Les fleurs sont en parfaite état il y a des bourgeons floraux mais le feuillage retombe sans que les feuilles tombent elles sont vertes mais elles ont à moitié blanchi et se recroquevillent. Elles sont flétries. Il est dehors au soleil et je la rose une fois que la terre est sèche. Il est en jardinière avec un pélargonium et le pélargonium lui il va très bien. Je peux envoyer une photo si vous voulez. merci d’avance bonne journée
Oui, une photo à jardinierparesseux@gmail.com.
Je viens de vous l’envoyer. Bonne soirée
J’ai acheté des tubercules de dahlias dans une grande surface. Donc, ce qui ressemble à de gros doigts, ce sont les racines et elles vont vers le bas? Ou bien dois-je les planter couchés?
Vers le bas ou coucher: les deux se font.
Pourquoi les pétales de mes D’alias commun tombent énormément?
Les pétales de vos dahlias peuvent tomber à cause d’un arrosage inapproprié, des conditions météorologiques extrêmes, des maladies et ravageurs, des carences nutritionnelles, ou du vieillissement naturel des fleurs. Il fauit voir ce qui s’applique à votre situation.