Insectes transporteurs de maladies
Les insectes peuvent injecter des virus dans nos plantes. Ill.: jardinierparesseux.com
Les insectes qui se nourrissent de la sève de nos plantes (ou qui râpent ou mangent leurs feuilles) causent parfois des problèmes graves: ils peuvent transporter aux plantes des maladies inguérissables qui feront bien plus de dégâts que les insectes eux-mêmes.
Les virus, notamment, et leurs parents, les viroïdes et les phytoplasmes, sont en bonne partie transmis par les insectes, qui les injectent dans les tissus des plantes en les piquant ou en croquant leurs feuilles. Or, il n’y a aucun autre traitement contre les virus que d’arracher et de détruire la plante atteinte. C’est pourquoi il est si important d’agir rapidement quand une plante est attaquée par un insecte quelconque. Parmi les insectes qui transmettent des virus, il y a les pucerons, les altises, les cicadelles, les aleurodes, les thrips et les cercopes.
Les virus (et autres maladies apparentées) ont parfois des symptômes visibles, comme une décoloration spécifique de la feuille (mosaïque ou marbrure), mais parfois aussi aucun symptôme visible (phénomène de masquage)… à part que la plante s’affaiblit, devient plus chétive et produit moins. Les deux cas classiques sont ceux du fraisier et du framboisier, qui sont souvent très productifs pendant 2 à 5 ans après la plantation, puis dégénèrent suite à des infestations virales multiples jusqu’au point où la seule solution logique est de les détruire et de recommencer avec des plantes dites «indexées» (confirmées libres de virus).
Une bonne façon de réduire les attaques d’insectes porteurs de virus est de maintenir une bonne biodiversité dans vos plantations. Les monocultures, en concentrant une seule espèce végétale dans une zone importante, attirent et maintiennent les insectes prédateurs de la plante cultivée. Quand les végétaux sont cultivés en mélange, ces insectes arrivent plus difficilement à trouver leur hôte préféré et vos plantes sont alors moins souvent infestées de virus.
Si vous ajoutez au mélange de plantes des plantes-piège, soit des végétaux que l’insecte aime encore plus que la plante que vous voulez protéger, comme la capucine (Tropaeolum majus), une excellente plante-piège pour les pucerons, la prévention peut être encore plus efficace : il suffit d’arracher la plante-piège dès les premiers signes d’infestation, avant que l’insecte puisse s’étendre aux plantes voisines.
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