Quand un arbre est sur le déclin
Le déclin d’un arbre est presque toujours une grande déception pour son propriétaire. Source: greenlv.wordpress.com
Les jardiniers amateurs s’attendent à perdre les annuelles et les bisannuelles et même des vivaces, mais comme c’est choquant pour eux quand un arbre meurt! Après tout, les arbres ne vivent-ils pas pendant des siècles?
En fait, non. D’accord, il existe des arbres millénaires, mais la vaste majorité des arbres ne vivent pas au-delà de 150 ans… et dans une banlieue, sujette à la pollution, aux températures extrêmes et à la salinisation et la compaction des sols, un arbre de 80 ans est un très vieux spécimen. Donc, quand vous habitez un ensemble résidentiel qui atteint un certain âge et où tous les arbres ont été plantés environ en même temps, il n’est pas étonnant de voir plusieurs arbres mourir l’un après l’autre dans l’espace de seulement quelques années.
D’ailleurs, ce ne sont pas tous les arbres qui atteindront un âge vénérable. Dans la nature, seulement une très petite minorité des semis d’arbre qui germent donneront un arbre adulte : peut-être un sur 100, même un sur 1000, selon l’espèce et les conditions. Dans nos jardins, le taux de succès est nettement plus grand, car habituellement nous donnons à nos arbres un certain espace vital et parfois nous les arrosons ou les fertilisons ou même traitons leurs parasites.
Malgré cela, certains arbres meurent «avant leur temps», ce qui est bien choquant, mais quand même normal. Cela arrive dans la nature et cela arrive dans nos jardins. C’est tout bêtement comme ça!
En tant que propriétaire d’un arbre en déclin, vous avez essentiellement deux possibilités : essayer de le sauver ou préparer la relève.
Pour prolonger la vie d’un arbre en dépérissement
Il n’est pas toujours possible de prolonger la vie d’un arbre en dépérissement. Souvent, son déclin continue malgré vos efforts pour le sauver… et ces efforts incluent la suppression des branches mortes, une fertilisation régulière, un arrosage en période de sècheresse et peut-être des traitements phytosanitaires.
D’ailleurs, je vous suggère fortement de consulter un arboriculteur certifié (quelqu’un qui connaît bien les arbres, pas un «émondeur» qui s’est approprié le titre sans la moindre étude, juste parce qu’il sait manipuler une scie) qui vous donnera l’heure juste sur l’état de votre arbre et qui pratiquera, au besoin, les traitements qui s’imposent.
Souvent, on peut ainsi prolonger de plusieurs années la vie d’un arbre en déclin, et même lui donner une décennie ou plus. Par contre, on ne peut presque jamais redonner la vigueur de la jeunesse à un arbre mourant.
Planter la relève
C’est pourquoi, en tant que jardinier paresseux, je préconise de planter un remplaçant quand vous voyez un arbre sur le déclin ou encore, quand vous savez qu’un arbre est condamné à moyen terme (un frêne dans une zone où l’agrile du frêne fait son œuvre, par exemple). Mettez plutôt vos efforts dans le remplaçant, pour qu’il pousse solidement et vigoureusement. Ainsi, quand l’original mourra et qu’il faudra le couper (ce qui n’est pas toujours nécessaire : lisez Les arbres : recherchés, morts ou vivants), l’arbre de remplacement sera déjà sur place pour aider à oublier la perte!
je me demande tout le temps si planter un nouveau tout près d’un arbre qu’on vient d’abattre est vraiment problématique car les racines de l’ancien peut être un chemin pour les nouvelles y compris les mycorhizes?
La complication vient plutôt de la plantation dans un sol rempli de racines. Autrement, il y a rarement des complications et de plus, les mycorhizes y sont déjà.