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L’automne: le moment de la triste rentrée pour les plantes d’intérieur grimpantes

Mon cissus rose (Cissus adenopoda, maintenant Cyphostemma adenopoda) qui essaie de prendre le contrôle d’une épinette. Source: jardinierparesseux.com

C’est en septembre que je dois rentrer dans la maison toutes les plantes d’intérieur que j’avais mises en plein air pour l’été… et celles qui sont les moins heureuses de ce retour à l’intérieur sont les plantes grimpantes.

Je suspends leurs paniers dehors pour l’été dans les branches des différents arbres de mon terrain… et elles adorent ça! Après de longs mois à l’intérieur, où leurs tiges n’ont pas eu d’autre choix que de pendre mollement vers le bas, faute d’autre support, elles peuvent enfin faire ce qu’elles veulent vraiment et grimper vers le ciel. Ainsi, elles se fixent rapidement aux branches de leurs arbres hôtes et commencent à s’y hisser.

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Mon dischidia blanchâtre (Dischidia albida) envahit massivement mon pommier. Source: jardinierparesseux.com

Certaines ont des vrilles ou des tiges qui s’enroulent autour des branches, d’autres se collent sur l’écorce grâce à des racines adhésives, des ventouses ou des crochets. Des années de culture à l’intérieur n’ont pas brimé leur vraie nature et elles s’adaptent joyeusement à leur nouveau mode de vie aérien.

Puis vient l’automne et le retour à la vie domestique à l’intérieur. Je ne prends même plus la peine d’essayer de démêler les tiges entrelacées: je sais par expérience que cela ne fait que les briser. Je coupe tout simplement, au sécateur, toutes les tiges fixées à l’arbre et rentre les plantes à l’intérieur, fraîchement rasées.

Les grimpantes veulent grimper

Quelles plantes grimpent si vigoureusement pendant leur séjour estival à l’extérieur?

D’abord, il s’agit uniquement de plantes naturellement grimpantes, des vignes si vous voulez.

Beaucoup des plantes que nous cultivons en paniers suspendus ne sont pas vraiment des plantes grimpantes. Plantes araignées ou phalangères (Chlorophytum comosum), fougères de Boston (Nephrolepsis exalata ‘Bostoniensis’), sédums queue d’âne (Sedum morganianum) : voilà des plantes qui sont très jolies en suspension, mais qui n’ont pas les organes nécessaires pour grimper. Ce sont des plantes retombantes, pas grimpantes.

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Mon hoya d’amour (Hoya kerrii ‘Variegata’) a produit une tige longue de 2 m cet été, tige qu’il faudra que je supprime. À l’intérieur, il pousse rarement de plus de 15 cm par année! Source: jardinierparesseux.com

Par contre, les cissus (Cissus spp.), avec leurs vrilles spiralées, grimpent véritablement, ainsi que les mandevillas (Mandevilla spp.), avec leurs tiges volubiles. Même les hoyas (Hoya spp.) et leurs proches parents, les dischidias (Dischidia spp.), pourtant à croissance si lente dans la maison, se réveillent en plein air et se mettent à grimper avec vigueur.

Curieusement, les aracées grimpantes, comme les divers philodendrons (Philodendron spp.) et pothos (Epipremnum spp.), semblent réticentes à reprendre leur vie de vigne et retombent tout simplement vers le bas tout l’été. Je dois quand même les «raccourcir» à la rentrée, car leurs tiges poussent rapidement en plein air et deviennent alors trop longues. Après tout, je ne veux pas de plantes dont les tiges courent sur le plancher de mon salon!

C’est un peu la fermeté affectueuse que j’applique à ces plantes. Je sais qu’elles détestent être taillées, mais ce sont des plantes tropicales, incapables de tolérer même un soupçon de gel, et elles ne peuvent tout simplement pas résider en plein air en permanence, pas dans mon climat aux hivers si froids. Alors, je supprime ce qu’il faut et les rentre dans la maison.

Je suis certain que ces plantes passent l’hiver à rêver à leur retour aux sublimes conditions d’extérieur de l’été prochain!