Une serre faite de vieux châssis
Une couche froide est une petite serre basse qu’on utilise pour acclimater des plants aux conditions d’extérieur, pour faire des semis, pour acclimater des semis et souvent aussi pour la culture de légumes qui ont de la difficulté à mûrir sous un climat froid comme l’aubergine et le gombo (okra). C’est un excellent endroit aussi pour faire des semis de vivaces, d’arbres et d’arbustes qui ont besoin d’une période de froid avant de pouvoir germer. On peut facilement s’en fabriquer une en bâtissant un coffrage de bois de 30 à 60 cm de hauteur et en le recouvrant de châssis.
Souvent, on prévoit une inclinaison (le fond est alors au moins 15 cm plus haut que le devant) pour que plus de soleil puisse entrer et que le surplus d’eau et de neige glisse plus facilement, mais cette pente n’est pas du tout obligatoire. Un petit après-midi d’assemblage et voilà! Vous avez une couche froide!
Couche chaude
La couche chaude est identique à la couche froide, mais elle est chauffée. Autrefois, on chauffait au moyen de fumier de cheval recouvert de sable; de nos jours il est plus typique de chauffer à l’électricité. On peut y installer des tapis ou des câbles chauffants ou tout simplement une lampe munie d’une ampoule incandescente, car cette sorte d’ampoule maintenant un peu désuète produit beaucoup de chaleur.
Comme la couche chaude est chauffée, on peut l’utiliser même en hiver si on y a accès, notamment pour cultiver, d’octobre à avril, les légumes qui aiment la fraîcheur, comme les épinards, la laitue, la bette à carde et les radis.
Pour bien gérer la température dans une couche chaude ou froide, il faut commencer à ouvrir partiellement les châssis lors des journées ensoleillés, et ce, dès la fin de l’hiver. Au printemps, on peut souvent ouvrir complètement les châssis lors des journées chaudes, quitte à les refermer le soir venu. Pendant l’été, on ferme seulement quand les nuits descendent au-dessous de 12?C.
Ma couche froide… et tiède!
Ma propre couche froide est placée contre la maison, du côté sud, comme il se doit. Elle a quatre panneaux vitrés qui s’ouvrent, mais ce qui est plutôt inhabituel est que je l’ai placée vis-à-vis des fenêtres de mon sous-sol (les fenêtres de mon bureau, en fait, car je travaille à cet endroit).
Comme résultat, j’ai accès à la couche froide à partir de l’intérieur de ma maison tout l’hiver. Cela pourrait ne pas vous sembler particulièrement utile, mais dans ma région, où l’accumulation de neige annuelle dépasse habituellement 1,2 m, une couche froide est normalement inaccessible de novembre à avril. Mais pas la mienne! Je n’ai qu’à ouvrir une fenêtre du mon bureau pour y accéder en toute saison, même pendant une tempête de neige! Ainsi, je peux arroser, rajouter ou enlever des plantes, rentrer les potées de bulbes quand elles se mettent à fleurir, etc. J’emploie un thermomètre à minimum et maximum pour vérifier la température et, quand la température commence à baisser sous 0 °C, j’ouvre simplement une fenêtre de mon bureau pendant une courte période et laisse pénétrer un peu de chaleur.
Le résultat est que je peux utiliser ma couche froide pour forcer des bulbes, pour les semis qui nécessitent un traitement au froid et, surtout, pour hiverner des plantes semi-rustiques qui ne peuvent pas supporter les températures extérieures dans ma région (jusqu’à -40 °C). J’y conserve, par exemple, des agapanthes, un bananier rustique, des pélargoniums, des fuchsias et des plantes de romarin.
Bien sûr, au printemps, j’endurcis les semis d’annuelles et de légumes et y place les végétaux reçus par la poste trop tôt dans la saison pour pouvoir les planter immédiatement en pleine terre. Enfin, l’été j’y fais pousser des melons.
La couche froide la plus paresseuse
Même si une couche froide ou chaude est facile à fabriquer, il y a un modèle encore plus paresseux. Il s’agit d’utiliser des ballots de paille comme murs et de placer un vieux châssis de fenêtre par-dessus. L’installation ne prend alors que quelques minutes!
Excellent article ! J,ai un ami qui vient de me partager un prototype de serre fabriquées au Yukon , et qui utilise un minimum d,équipement pour étirer la saison de culture en serre à faible coûts . Ça fonctionne un peu comme le principe de la couche chaude , mais en version serre . Bref l,air chaud de la serre le jour est utilisée pour réchauffer des roches placés en dessous des bacs de culture et les roches tiennent la serre chaude la nuit … pratique pour les jardiniers nordiques . Voici le lien de l,article : https://yukongreenhouse.weebly.com/heat-management.html
Fort intéressant!
[…] de celles d’une serre, mais fait un ajout fort coûteux. Il est plus logique d’installer une couche froide: elle coûte beaucoup moins cher et, par définition, ne requiert aucun chauffage. Ou installez une […]
Bonjour, j’aimerais savoir si cette technique fonctionnerait en utilisant un polyéthylène tendu sur un cadre de bois? Merci
Oui, mais il isole moins que le vitre (il pourrait être nécessaire d’utiliser 2 feuilles) et est moins durable. Il existe des films de plastiques spécifiquement conçus pour les serres.
Merci beaucoup!
Bonjour, serait-ce acceptable de placer un châssis sur un bac de rangement en plastique, ou le coffrage doit-il être obligatoirement en bois? Merci!
Aucun problème.
Super, merci!
Bonjour M.Hodgson
simplement me démêler….j’ai partis mes semis à l’intérieur ( persil, tomates, poivrons, basilic) et je continue d’autres selon la date indiqué dans votre livre les semis.
Ma question : J’ai acheté une petite serre, est-ce que je dois attendre que les semis soient tous avec 4 à 6 vraies feuilles pour les mettre dans la petite serre ? même si dehors la température indique ( cette semaine du 7 avril, il a fait chaud et les nuits 10 environ) et la semaine prochaine plus froid le jour et la nuit. Je suis en Outaouais !
De plus, dans cet article de différentes serres….les serres au sol de bois avec vieilles fenêtres, ont-elles le même effet sur les semis que la petite serre ( structure de métal et recouverte d’un plastique que j’ai acheté) car vous dites que la vôtre ( qui fait directement sur vos fenêtres de sous-sol) vous l’utilisez 4 saisons….
merci bien, on est chanceux de vous avoir ! petite jardinière mélangée !!! Joëlle
Questions complexes! Il faut voir les différentes serres comme des “expériences” et ajuster l’entretien d’après les résultats selon le climat. Cette année, pour l’instant, tout est sérieusement en avance… mais il faut être prêt au cas où que la normale revienne. Mettez vos semis dans votre serre à toute stade, tant que vous avez une température nocturne raisonnable.
Qu’est-ce qui est considéré une température nocturne raisonnable? J’ai une petite serre (métal/plastique) pour le printemps prochain et je ne suis pas certaines quand je pourrai y mettre mes semis. Je ne veux pas voir mes petits plants détruits parce que je les ai mis trop tôt dans la serre. De plus, doit-on acclimater les semis ou petits plants de l’intérieur à la petite serre comme on doit faire avant de les planter directement au jardin? Merci à l’avance. Sylvie
Personnellement, je ferais la germination à l’intérieur, à la chaque presque constante qu’on y trouve, et mettre les semis dans la serre une fois qu’ils ont 4 ou 5 feuilles. 13 à 15C la nuit devrait être le minimum pour les plantes plus plus frileuses (tomates, concombres, ,etc.).
Merci beaucoup pour votre réponse rapide. Alors, selon votre réponse, je peux transéférer les plantules de mes semis directement du solarium à la serre en autant que la température est au-delà de 13/15C la nuit. Pas besoin de les acclimater.
Non.
[…] une couche froide toute faite, mais si vous ne voulez pas dépenser trop d’argent, vous pouvez fabriquer votre propre couche froide en assemblant une boîte de planches recyclées et en utilisant un châssis de fenêtre […]
[…] paresseux qui m’avait donné envie d’essayer à l’époque après la lecture de l’article une serre faite de vieux châssis. En fait, la science derrière ce concept est assez simple. L’idée est de créer un espace où […]