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De pouce vert à pouce noir: une histoire personnelle

20170225A.jpgIl y a maintenant presque de 40 ans, j’avais un appartement extraordinaire… pour les plantes du moins. Des fenêtres mur à mur donnant sur le sud-est et le nord-ouest et le peu de division entre les deux faisait en sorte que l’appartement baignait dans la lumière presque toute la journée. Même après que j’ai installé de larges tablettes à plantes devant les fenêtres, l’intérieur était toujours très clair.

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Il y avait des tablettes de plantes dans toutes les fenêtres.

Mes plantes d’intérieur adoraient cet appartement! Et plus que j’en avais, plus elles étaient belles (ce qui n’est pas surprenant, car plus il y a de plantes, plus l’air est humide et les plantes adorent une bonne humidité ambiante)! Ma collection ne cessait d’agrandir. Après tout, quand vous ajoutez régulièrement de nouvelles plantes et que les anciennes ne meurent pas…

J’étais assez néophyte en horticulture à l’époque et pensais que c’était à cause de ma prouesse horticole que les plantes allaient si bien. Je croyais que j’avais le pouce le plus vert en ville!

Comme un château de cartes

Puis, avec un premier bébé en chemin, nous sommes déménagés dans un appartement plus grand. Un beau demi-sous-sol. Il y avait quand même une grande fenêtre exposée au sud et plusieurs fenêtres à l’est. Je ne voyais pas de problème à y jardiner comme auparavant. J’ai installé mes tablettes habituelles devant les fenêtres et j’y ai aménagé toutes mes quelques 600 plantes.

La déchéance n’a pas tardé à se manifester.

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Mes plantes ont commencé à mourir.

Certaines plantes ont tout simplement arrêté de croître, d’autres se sont mises à s’étioler, d’autres encore à perdre des feuilles. Araignées rouges, thrips et aleurodes, qui n’avaient pas causé de problème dans l’autre appartement, fusaient de partout. Et que de cas de pourriture! Des dizaines de plantes sont mortes, puis des centaines. Où était passé mon pouce vert?

J’ai essayé de les fertiliser, de les brumiser (je ne savais pas encore que brumiser les plantes est strictement inutile), de les nettoyer, de les tailler… rien n’y faisait.

Pas de lumière, pas de plantes

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Un sous-sol peut paraître clair, mais en fait peu de soleil y pénètre.

Il m’a pris du temps avant de comprendre la cause du problème, car l’œil humain s’habitue très facilement au manque de clarté. À mes yeux, l’appartement était quand même relativement bien éclairé. Mais en fait, il ne l’était pas et c’était justement le problème: l’appartement manquait sérieusement de lumière. La grande fenêtre au sud était surplombée d’un gros balcon qui empêchait les rayons du soleil de pénétrer. Et il y avait toujours des voitures garées devenant les fenêtres à l’est, sans parler d’un édifice à proximité. Et que dire de la neige qui venait boucher les fenêtres pendant l’hiver? C’était le désastre!

Le manque de lumière en soi est nuisible aux plantes, mais apporte aussi d’autres problèmes. Les insectes foisonnent sur les plantes stressées… et les miennes étaient très stressées. La pourriture? Une plante qui manque de lumière n’est plus capable de correctement absorber l’eau qu’on lui donne et voilà que la pourriture s’installe. Et la pire chose à faire avec une plante stressée par un manque de lumière est de la fertiliser… mais ça, je ne le savais pas encore.

En 6 mois, j’ai perdu environ 400 plantes: les deux-tiers de ma collection! J’étais au désespoir.

L’éclairage artificiel à la rescousse

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Quand la lumière manque, l’éclairage artificiel peut compenser.

J’ai découvert l’éclairage artificiel juste à temps, presque par accident, dans une revue de décoration vue chez le dentiste. On pouvait, prétendait l’article, cultiver des fines herbes dans la cuisine sous une simple lampe fluorescente de type atelier. C’est ainsi que j’ai installé une première lampe horticole dans l’appartement. Très honnêtement, les fines herbes n’y étaient pas trop heureuses (aujourd’hui je sais que la plupart sont tout simplement mal adaptées aux conditions d’intérieur), mais les «vraies plantes d’intérieur» que j’ai placées sous la lampe ont rapidement repris de la vigueur.

Je n’ai pas tarder à réagir. En peu de temps j’ai installé des lampes fluorescentes et des tablettes tout le long du corridor de l’appartement. Comme c’était encourageant de voir mes plantes reprendre leur élan sous cet éclairage bienfaisant! Ça fonctionnait tellement bien que la population de plantes a de nouveau commencé à augmenter. Mon pouce vert était de retour!

Un autre déménagement

Nous ne sommes restés que deux ans dans notre appartement demi sous-sol. C’était trop déprimant regarder par la fenêtre pour ne voir que les dessous rouillés des voitures plutôt qu’un beau soleil! Vous pouvez être certain que nous avons cherché et trouvé un appartement nettement plus éclairé… où j’ai de plus réservé une pièce pour ma banque de lampes fluorescentes qui servait désormais surtout à la production de boutures et de semis maintenant que j’avais encore de belles grandes fenêtres.

Pouce vert = bonnes conditions

20170225F.jpgCette expérience m’a appris bien des choses, mais surtout que le «pouce vert» n’est pas magique, qu’il est en fait dépendant des conditions qu’on peut maintenir. Et que c’est la lumière qui fait vivre les plantes!

Vive les grandes fenêtres et les bonnes orientations! Et aussi, quand cette lumière est manquante, vive l’éclairage artificiel!20170225a

Étiquettes + Éclairage artificiel pour les plantes, Lampes fluorescentes pour les plantes, Éclairage des plantes d'intérieur, Pouce vert


commentaire sur "De pouce vert à pouce noir: une histoire personnelle"

  1. Lise Ranger dit :

    Cette histoire est très éclairante pour nous. 😉 Merci de nous l’avoir partagée avec honnêteté et humour.

  2. Yann dit :

    Bonjour Larry!

    Avez-vouus des conseils concernant les model de fluorescent a horticulure?

    Que pensez-vous des lampes aux LEDs de culture??

    Merci!

    Yann

  3. Denise dit :

    Mes plants de tomates ont 1 cm de hauteur. Ils sont places sous fluorescents à 3 pieds et 8 po des plants. Est-ce trop haut? Dois-je baisser la lumière a 1 pied des plants. Merci

  4. Celine Bergeron dit :

    Bonjour
    J’ai de la difficulté à m’y retrouver. Pensez vous que cela ferait l’affaire pour mes tomates, repiquer une deuxième fois donc ca prend de la place! 8000 lumens 80watts cool White 4000k. Led

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