Des pesticides au spectre le plus étroit possible
Le pesticide idéal aurait le spectre le plus étroit possible, n’agissant que sur un seul ennemi et rien d’autre. Ainsi l’impact sur l’environnement sera minimal: on élimine un seul insecte, maladie ou végétal, par exemple, sans toucher à quoi que ce soit d’autre.
Pour l’instant, la plupart de pesticides qui sont sur le marché sont, au contraire, à large spectre: des insecticides qui tuent tous les insectes, même les coccinelles et les abeilles, des herbicides qui éliminent toutes les plantes à feuilles larges, même les plants de nos plates-bandes et des fongicides qui inactivent tous champignons, même les champignons nécessaires à la décomposition des feuilles mortes, etc.
Cependant il y a quelques percées intéressantes parmi les produits plus spécifiques, qui ne touchent alors qu’à une gamme réduite de proies. Le Btk, notamment, ne contrôle que les chenilles… et les nématodes bénéfiques sont spécifiques aux larves qui vivent sur les racines,. Et de nombreuses recherches très prometteuses s’effectuent dans ce domaine.
Un jour, on pourra sans doute obtenir un produit biologique qui agit uniquement sur l’herbe aux goutteux (Aegopodium podagraria) ou les araignées rouges et absolument rien d’autre.
Pour l’instant, par contre, appliquez tout pesticide, même biologique, avec beaucoup de précaution, car il y a toujours risque de dommages collatéraux.
Personnellement, j’utilise un «insecticide mental» super efficace : je regarde mon jardin fleuri en me disant que dans quelques mois à peine, tout sera entièrement détruit par le froid! Alors, vivre et laisser vivre, et cela vaut autant pour les insectes que les végétaux. Je contemple toute cette vie qui bat et se débat. C’est foisonnant, magnifique…