Tuteurage discret pour les plantes d’intérieur
Dans un monde idéal, les seules plantes d’intérieur qui auraient besoin d’un tuteur seraient les plantes grimpantes. Les autres auraient des branches épaisses et solides, parfaitement capables de tenir la plante dressée, même lorsqu’elle est chargée de feuilles, de fleurs et de fruits. En réalité, cependant, les plantes d’intérieur ont tendance à produire une croissance plutôt faible. Leurs tiges s’étirent souvent à la recherche de lumière et les entrenœuds, très serrées au plein soleil de l’extérieur, s’espacent, deux signes que les tiges n’ont pas leur rigidité normale.
D’ailleurs, c’est un fait peu connu que le vent renforcit les tiges. Bouger sous le vent provoque de petites blessures que la plante remplit de lignine, donnant aux tiges une robustesse supérieure. Les plantes d’intérieur sont rarement exposées au vent et, par conséquent, ne développent pas des tiges aussi fortes qu’elles auraient fait à l’extérieur.
Tailler avant de tuteurer
La taille et le pinçage offrent des alternatives au tuteurage. Si vous taillez une plante attentivement, en supprimant ou raccourcissant les tiges faibles et excessivement longues, la plante n’aura probablement pas besoin de tuteur. Quand une tige commence à se pencher, notamment, vous avez une décision à prendre… et souvent la plante serait plus jolie sans cette branche faible. Si oui, la supprimer réglera le problème.
Le célèbre quart de tour
Tout le monde a sans doute entendu dire qu’il faudrait donner aux plantes d’intérieur placées devant une fenêtre un quart de tour à chaque arrosage (toujours dans la même direction, bien sûr) de façon à qu’elles reçoivent un éclairage venant de toutes les directions et ce, pour les empêcher de pencher vers la source de lumière. Le problème est que peu de gens le font réellement. Si vous le faites, cependant, vous trouverez des plantes beaucoup plus symétriques et aux tiges moins longues, d’où un moindre besoin de tuteurage.
Pas d’engrais l’hiver
Il est préférable d’éviter de fertiliser les plantes d’intérieur lorsque les jours sont courts, soit entre la fin d’octobre et la fin de février ou le début de mars… du moins, dans les pays au nord du tropique de Cancer. Fertiliser les plantes à cette saison tend à stimuler une croissance étiolée, parfois appelée «croissance en orgueil» au Québec, soit des tiges longues et minces qui ne tiennent pas debout sans aide.
Rendre le tuteurage moins visible
D’accord, vous avez fait de votre mieux et, malgré tout, votre plante d’intérieur a réellement besoin de tuteurage. Si oui, essayez de le rendre discret possible, car une plante qui porte une attelle n’a rien de bien jolie. Essayez les suggestions suivantes:
- Insérez des tuteurs près du centre de la plante, de façon à ce qu’elles soient cachées par les feuilles et les branches.
- Utilisez toujours un tuteur qui est au moins légèrement plus court que la plante.
- Pensez à utiliser la plante elle-même comme support. Vous pouvez le faire en fixant une branche faible à une voisine plus forte.
- Si vous devez supporter plusieurs branches, utilisez des tuteurs individuels pour chaque branche. Un réseau d’attaches et de cordons placés autour d’un tuteur unique et reliés à plusieurs branches crée un effet désagréable de toile d’araignée, mais sans la symétrie d’une vraie toile.
- Évitez les tuteurs de couleur vive. Les branches mortes rentrées de l’extérieur, des tuteurs en bambou teintés vert, les tuteurs de plante vert olive, etc. sont plus faciles à camoufler. Ou enveloppez un tuteur trop coloré de ruban de fleuriste vert.
- Éviter les attaches très visibles. Les liens torsadés verts, le raphia vert ou naturel, la ficelle de jardin vert ou neutre et les liens en mousse de couleur verte font de bons choix.
- Essayez de reprendre le port naturel de la plante lorsque vous fixez les branches aux tuteurs. Évitez surtout de regrouper les tiges de façon artificielle ou de serrer les fleurs les unes contre les autres.
- Placez des plantes solides autour des plantes à tiges faibles. Alors, même si elles penchent un peu, au moins elles vont rester debout.
Et voilà! Quelques trucs pour que vos plantes restent debout. À vous de les mettre en pratique!
[…] via Tuteurage discret pour les plantes d’intérieur — Jardinier paresseux […]