L’air de nos demeures est particulièrement sec pendant l’hiver. En effet, l’humidité relative baisse de façon marquée quand le système de chauffage se met en branle. Souvent l’air dans nos maisons est plus sec que le Sahara! Et beaucoup de plantes souffrent terriblement de cette sècheresse atmosphérique, avec des feuilles qui s’enroulent, jaunissent et tombent, des boutons floraux qui chutent ou qui avortent, une plus grande sensibilité aux insectes, etc. Si vous cherchez des idées pour augmenter l’humidité atmosphérique de vos plantes pendant l’hiver, je vous suggère de lire Air humide, plantes heureuses. Mais peut-être que vous n’aurez pas à réagir? Tout dépend du type de plante que vous cultivez. En effet, ce ne sont pas toutes les plantes qui souffrent de l’air sec. Ce sont les plantes à feuilles minces, comme les abutilons, les brugmansias, les palmiers, les fougères, etc., qui fanent rapidement quand l’air est sec et qui trouvent alors l’hiver dans nos demeures si pénible, mais les plantes au feuillage épais... Lire la suite >
Je cultive des cymbidiums miniatures (Cymbidium cvs) depuis une vingtaine d’années. Malgré leur nom courant qui suggère une plante toute petite, ils sont d’assez bonne taille (la plupart atteignent 45 à 60 cm de hauteur). La clé de succès de ces «orchidées pas comme les autres» est de leur assurer un traitement nettement froid à l’automne. Ils peuvent même tolérer de légères gelées. Sans traitement au froid, par contre, il n’y aura pas de floraison! J’ai appris à mettre les miens à l’extérieur pendant l’été, les plaçant au plein soleil (les jardiniers des régions aux étés torrides, par contre, devrait leur offrir une ombre partielle pendant leur séjour estival à l’extérieur), et de les laisser là jusqu’à tard à l’automne. En fait, ils ne semblent même pas dérangés par une chute de neige en autant qu’elle fonde rapidement. Dans un climat plus doux que le mien, comme dans le sud de la France, vous pouvez même les laisser à l’extérieur tout l’hiver, les... Lire la suite >
Dans ma région, la neige est arrivée de bonne heure cette année et le sol est tout de blanc vêtu. Tout probablement que cette neige fondera dans les prochains jours pour ne réapparaître de façon plus durable que plus tard, mais même si elle persiste, il n’est pas trop tard pour faire des plantations dans votre jardin. Si vous avez des bulbes que vous avez tardé à planter, ou des vivaces ou arbustes encore en pot, plantez-les tout simplement. Il suffit d’enlever la couche de neige au balai ou à la pelle et de creuser un trou de plantation. Sans doute que le sol sera gelé en surface, mais cela n’a pas d’importance. Cassez la croûte de sol gelé, tout simplement. Le sol en-dessous sera encore meuble. Plantez comme vous l’auriez fait si la neige n’était pas là, en creusant un trou de la profondeur désirée (aussi profond que la motte de racines est haute pour les végétaux en pot,... Lire la suite >
Le terme «plant blindness», qu’on peut traduire par «indifférence pour les plantes», est assez nouveau, inventé en 1998 par les botanistes américains James Wandersee et Elizabeth Schussler. Ils le définissent comme «l’incapacité à voir ou à remarquer les plantes dans son propre environnement» et soulignent qu’il peut conduire à «l’incapacité à reconnaître l’importance des plantes dans la biosphère et dans les affaires humaines». Bien que ce soit un nouveau terme, Wandersee et Elizabeth Schussler estime que la majorité des gens, en particulier ceux qui vivent en milieu urbain, souffrent justement de cette indifférence. Une personne indifférente aux plantes voit essentiellement les plantes, même quand elle s’en trouve entourée, comme étant uniquement une toile de fond vert. Elle ne remarque pas les plantes individuelles ni leurs différences. Elle notera bien la présence d’une pelouse, d’une plate-bande ou d’un parc, mais ne distinguera pas les plantes individuelles qui les compose. L’individu indifférent aux plantes ne remarque même pas une plante quand elle est en détresse.... Lire la suite >
Hibiscus infesté de pucerons. Photo: Éric Trepanier Vous avez rentré vos plantes d’intérieur dans la maison il y a quelques semaines et tout va assez bien, sauf que… une plante semble couverte de petites peaux mortes blanches. En l’examinant de plus près, vous découvrez que certaines tiges et feuilles sont couvertes de minuscules insectes dodus: des pucerons! Que faire? Connaître son ennemi Il y existe des milliers d’espèces de pucerons qui peuvent être de presque toute couleur: noir, pourpre, orange, rouge, jaune, blanc, etc. Cependant, le puceron qui entre le plus souvent dans nos demeures est le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), un insecte qui n’est pas limité, malgré son nom, aux pêchers et qui est plutôt un généraliste, affectant beaucoup de plantes de jardin. Ce puceron est de couleur vert clair. L’insecte pénètre habituellement dans nos demeures sur une plante qui a été mal nettoyée avant son entrée à l’automne, mais parfois aussi sur nos vêtements quand on jardine. Si, par... Lire la suite >
Saviez-vous qu’il est aussi possible de planter les bulbes en étage? Faites une première couche de bulbes de grosse taille, comme les jacinthes, les narcisses et les tulipes, dont les bulbes doivent être plantées en profondeur de toute façon, puis recouvrez-les de terre et plantez par-dessus de petits bulbes qui préfèrent une plantation peu profonde: perce-neiges, crocus, scilles, anémones grecques, muscaris, etc. Habituellement les petits bulbes fleurissent en premier et, quand leur floraison est terminée, les plus gros prennent la relève. Mais même s’ils fleurissent en même temps (la floraison des anémones grecques peut durer plus d’un mois!), cela ne sera que plus beau. Imaginez de belles tulipes rouges qui sortent d’un tapis d’anémones blanches ou bleues: superbe! Et vous n’avez pas à arrêter avec deux étages, non plus: vous pouvez en planter trois! De gros bulbes au fond, de moyens au milieu et des petits au sommet. Ou des bulbes tardifs au fond, des mi-saison au milieu et des... Lire la suite >
Les jardiniers parlent souvent de «microclimats». Ils découvrent qu’une partie de leur propriété est beaucoup plus chaud qu’ailleurs et ils apprennent qu’ils peuvent y cultiver des plantes qui ne survivraient pas autrement, des plantes de zone 6 dans la zone 5, par exemple. Mais plutôt que de profiter tout simplement d’un microclimat plus chaud d’origine naturelle, avez-vous déjà pensé à essayer d’en créer un, de pousser votre cour vers une zone de rusticité légèrement plus chaude? Vous pouvez facilement le faire… en installant un brise-vent. Définition Un brise-vent est une plantation d’arbres ou d’arbustes qui sert de barrière pour ralentir le vent et protéger les cultures. On le voit aussi utilisé le long des routes pour empêcher la neige de s’accumuler sur la chaussée. Une haie peut servir de brise-vent, mais aussi un alignement d’arbres ou de conifères. Arbustes, arbres et conifères Trois catégories de végétaux surtout font de bons brise-vent: les arbres, les arbustes et les conifères. Leurs tiges ligneuses, solides mais... Lire la suite >
J’entends beaucoup de jardiniers bien intentionnés s’efforcer de prononcer «Amur», avec un u très court (le son [y]), les lèvres projetées en avant, quand ils parlent de l’érable de l’Amour. Malheureusement, c’est un calque de l’anglais: un anglicisme, si vous voulez. Il faudrait vraiment prononcer un beau «ou» rond (le son [u], parfois écrit [oo]): oui, exactement comme dans le mot amour. Et il faut écrire aussi «Amour », cette fois par contre avec un majuscule. Les noms «érable de l’Amour» (Acer tataricum ginnala), «maackia de l’Amour» (Maackia amurensis), «troène de l’Amour» (Ligustrum amurense), «tigre de l’Amour» (Panthera tigris altaica), etc. (il y en a bien d’autres) se prononcent avec un ou ([u]) et s’écrivent également avec la combinaison de lettres équivalente, soit «ou». Le nom de ces végétaux et animaux vient de leur lieu d’origine, car on les trouve soit le long du fleuve Amour, un cours d’eau de 4354 km de long qui sert de frontière entre la Chine et la... Lire la suite >
Le 30 septembre 2016 prenait fin le vote populaire de la seconde édition de l’Arbre de l’année Québec. Ce concours, lancé en 2015 par les magazines et organismes francophones de vulgarisation scientifique, invitait les gens à présenter la candidature d’un arbre qui leur est cher. Le public avait ensuite la tâche d’élire un lauréat parmi les quatre finalistes retenus par le jury, l’objectif du concours étant de trouver l’arbre le plus aimé du Québec. L’orme de Farnham, un immense Ulmus americana présenté par Jean-Philippe Choinière, a conquis cette année le cœur du public. Le texte présenté par Monsieur Choinière illustre bien le rôle unificateur de l’arbre et l’importance des relations qui existent entre les individus et leur environnement. En voici un extrait : «Je suis un orme d’Amérique majestueux, l’un des rares survivants de la graphiose qui a décimé mes frères par millions. Mon histoire est longue de 200 hivers […] j’ai survécu à une tornade en 1983 ainsi qu’au verglas... Lire la suite >
À presque tous les jours, je reçois au moins un message d’un lecteur qui veut savoir quel engrais donner à une plante quelconque. Quel engrais donner un rosier? Quel engrais donner à une renouée polymorphe? Quel engrais donner à un hibiscus? Et ma réponse est toujours la même. Utilisez n’importe quel engrais sur vos plantes. Le type d’engrais n’a essentiellement pas d’importance. Ainsi vous pouvez mettre un engrais à gazon sur un potager, un engrais à potager sur une vivace, un engrais à vivaces sur une plante d’intérieur, etc. Tant que l’engrais contiennent des minéraux et que la plante a besoin de minéraux, elle utilisera ce qu’il contient, point à la ligne. Le type d’engrais n’a pas d’importance! L’industrie des engrais nous a poussé à accepter le concept qu’il y a un engrais préférable pour chaque plante, qu’un taux de N-P-K spécifique est d’une importance vitale, que le succès dans le jardinage dépend avant tout du choix du bon engrais,... Lire la suite >