Plantez un arbre à une distance respectueuse des limites de propriété
Vous voulez planter un arbre chez vous? Tant mieux, mais, pour être un bon voisin, il vaut mieux le planter complètement à l’intérieur des limites de votre terrain où il ne nuira pas aux voisins. Mais ce n’est pas ce qui font beaucoup de jardiniers…
Tristement, beaucoup plantent leur arbre carrément à la limite du terrain (ce qu’il ne faut jamais faire sans la permission du voisin) ou juste à l’intérieur des limites de leur terrain. Avec le temps, l’arbre grandira et pourrait facilement nuire à la jouissance du voisin de son terrain, coupant la lumière, envahissant le sol avec ses racines, asséchant son potager, etc.
Ce que la loi en dit
C’est le genre de situation où les lois ne sont pas toujours claires. D’ailleurs, peu de municipalités ont des lois à ce sujet. On considère tout simplement qu’il y a des règles de bon voisinage et ses règles impliquent que les arbres doivent être plantés à une certaine distance de la propriété du voisin, selon l’espèce, afin qu’ils ne nuisent pas à son utilisation du terrain. Par exemple, si l’arbre aura une cime de 8 m de diamètre à maturité, il sera sage de le planter à au moins 4 m (la moitié de son envergure) du terrain du voisin.
On devrait aussi appliquer cette logique même aux arbres qui germent le long d’une clôture. D’accord, dame Nature les a semés, mais s’ils sont plutôt de votre côté des limites, les règles du bon voisinage suggèrent qu’il n’est pas sage de les laisser se développer. Et s’ils germent juste de l’autre côté, vous pourriez aviser votre voisin du problème à venir.
Si les branches débordent chez vous
Trop tard, l’arbre de votre voisin est déjà bien implanté et déborde sur votre propriété. Pire, les branches nuisent à votre utilisation du terrain. Avez-vous le droit de les couper?
Au Québec et en Ontario, généralement pas. L’arbre est considéré la propriété du voisin et seulement lui a le droit de le tailler ou de le faire tailler. Vous n’avez pas le droit non plus d’aller sur son terrain pour faire la taille, du moins sans sa permission. Vous pouvez lui demander de tailler les branches nuisibles ou la permission de le faire vous-même, mais il est parfaitement en droit de refuser. Si la nuisance est réelle et qu’il refuse de faire la taille demandée, vous devez lui envoyer une injonction. Et s’il n’obtempère pas… eh bien, il ne reste qu’à aller en cour.
Tout cela aurait pu être évité si l’arbre avait été planté au bon endroit.
Dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis, les lois concernant les branches qui débordent varie d’un état à un autre, et même d’une municipalité à une autre, mais généralement vous pouvez tailler les branches qui débordent chez vous tant que cette taille ne nuit pas à la santé de l’arbre. Mais à vous de vérifier!
Arbustes et haies
La même logique s’applique aux arbustes et, surtout, aux haies. Si vous voulez planter une haie, l’idéal est de la planter entièrement à l’intérieur des limites de votre terrain. Même, suffisament à l’intérieur que vous puissiez la tailler sans mettre le pied chez le voisin. Ainsi, aucun conflit n’est possible.
Si vous voulez planter une haie mitoyenne, et que votre voisin est d’accord, vous pouvez la planter exactement à la limite des deux propriétés. Mais mieux vaut signer un papier quant à son entretien (taille, fertilisation, etc.) pour éviter tout conflit futur. N’oubliez pas que le voisin avec lequel vous avez pris l’entente verbale peut déménager et que le nouvel arrivé ne verra pas nécessairement la situation de la même façon. Alors vous pourriez trouver ce papier bien pratique.
Quand il y a des lois
Dans certains pays, comme en France, il y a des règles très strictes quant à la plantation près des limites d’un terrain et y contrevenir peut vous amener en cour. Par exemple, un arbre ou un arbuste d’une hauteur supérieure à 2 m à l’âge adulte doit être planté à au moins 2 m de la limite de propriété. Et un arbuste ou haie ne dépassant pas 2 m doit être planté à au moins 50 cm du terrain voisin. Je trouve une distance de 2 m entre un grand arbre et les limites du terrain un peu mince, mais aux moins la loi est claire.
En conclusion, avant d’y aller avec la plantation d’un arbre, d’un arbuste ou d’une haie près des limites de votre terrain, il est sage de vous informer de ses dimensions éventuelles et de considérer s’il peut nuire aux voisins. Et avant tailler un arbre ou arbuste, même s’il paraît mitoyen, il est toujours sage de s’informer auprès des autorités pour connaître les lois en vigueur.
La loi laisse les voisin vous créer un sérieux problème même s’y vous en discuter avec votre voisin que ses arbre vont vraiment nuire ou même détruire vos installation ex: Bâtiment, Ligne électrique , champ d’épuration. fosse septique ect. Si vous pouvez m’aider vous être les bienvenues Gros merci.
Ville de Québec. Même situation avec voisin. Aucun respect pour les autres voisins. Il laisse pousser n’importe quoi le long de ma clôture et n’entretien pas. Idem pour une haie qui monte en graine. Tout cela pour des principes écologiques, voire simplicitaire volontaire …,
Bref si vous avez des suggestions d’intervention ou vécu même situation.
J’ai acheté une maison où un gingko et un lilas japonais étaient plantés sous les fils électriques. Maintenant, ils les dépassent. Je vais devoir faire venir Hydro-Québec pour les tailler, mais j’ai lu sur votre blogue que le gingko va devenir un grand arbre. Est-ce qu’on peut faire tailler un gingko à la cime sans lui nuire, pour qu’il reste plus petit ou dois-je le retirer et le remplacer par un autre arbre qui ne deviendra pas si grand? Même chose pour le lilas japonais, est-ce que faire tailler sa cime va lui nuire ou le rendre laid?
J’ai aussi un micocoulier qui a poussé naturellement, et dans un an ou deux, il touchera les fils électriques. Je pense bien ne pas avoir le choix de l’enlever, n’est-ce pas, car ce sera un très grand arbre?
Merci.
On peut faire tailler tout arbre (ou presque) pour le maintenir sous les fils. Vous avez raison que c’est le micocoulier qui aura le plus besoin de taille, car il pousse rapidement. Le ginkgo devient théoriquement beaucoup plus grand, mais croit beaucoup plus lentement aussi, alors que le lilas du Japon est naturellement plus petit, arrivant dans la zone de risque sans nécessairement toucher aux fils haute tension. Finalement, à vous de décidez ce que vous en faites.
La loi protège les bougons je sais j’en ai 2 a coté de chez moi un genre de gros porc qui empiète sur les voisins un gros effronte